« La gestion actuelle du pays a montré ses limites » (PPRD)

"Le bureau politique (du PPRD) a souligné l'impérieux devoir, à la suite d'un examen approfondi de la situation, d'offrir à notre peuple une alternative politique crédible face à la gestion actuelle du pays qui a montré ses limites sur tous les plans", écrit, dans un communiqué final des travaux, Patrick Nkanga, rapporteur de cet organe du parti politique de Joseph Kabila, ancien président de la République.
À l'issue de cette réunion dirigée par Moïse Ekanga, "le bureau politique constate une dégradation de la situation sécuritaire dans notre pays et s'en dit fortement préoccupé. Sur le plan économique et social, le bureau politique relève avec forte inquiétude, une perte continue du pouvoir d'achat des Congolais et une détérioration accentuée de son train de vie quotidien".
Pendant ce temps, "le peuple assiste impuissant, en un temps record, à des détournements des deniers publics récurrents ainsi qu'à un enrichissement insolent de certains cadres au pouvoir".
Congrès, nouveau départ
"Le bureau politique a jugé urgent le besoin pour le parti d'organiser son Congrès, qui devra être le marqueur d'un nouveau départ, nonobstant les difficultés actuelles liées au secteur du transport aérien".
Pour y parvenir, "le bureau politique charge, à cet effet, le comité préparatoire du Congrès de réfléchir et de trouver dans l'urgence, des solutions alternatives pour sa meilleure tenue tout en veillant à la représentativité nationale".
En attendant, le PPRD "condamne l'instauration de la dictature manifestée par une désarticulation totale des institutions de la république, au point de réduire à néant l'esprit de la Constitution du 18 février 2006 telle que modifiée à ce jour, qui a promu un équilibre institutionnel entre le pouvoir exécutif, législatif et judiciaire".
Pour cette formation politique, la "concentration totale et dangereuse de tous les pouvoirs au sein d'une seule (institution, président de la République) altérer notre démocratie et son bon fonctionnement".
La preuve est que, selon le PPRD, il y a eu "les désignations irrégulières des membres de la Cour constitutionnelle, la composition du bureau de la CENI, l'adoption d'une loi électorale décriée, l'invalidation sélective de mandat des députés nationaux. (C'est) une dérive totalitaire".