Les étudiants Congolais vivant en Tunisie sont en danger

''La situation en ce moment (en Tunisie) est chaotique. Nous avons peur de sortir. Nous avons d'ailleurs décidé de boycotter le cours cette semaine. Nous avons envoyé des mails à nos différents établissements pour exprimer notre mécontentement suite aux différentes arrestations arbitraires que subissent les étudiants subsahariens en général et particulièrement les étudiants Congolais", alerte, sur TOP CONGO FM, un étudiant Congolais inscrit en Tunisie, alors qu'une opération contre des personnes en situation irrégulière a été lancée en Tunisie le lundi 20 février.
"Il y a des photos des étudiants Congolais arrêtés et portés disparus qui circulent sur les réseaux sociaux. Jusque-là, nous ne savons pas où ils se trouvent".
Silence de l'ambassade
"Ce que nous déplorons, c'est le silence de notre ambassade. Aucune déclaration, aucun message alors que des étudiants ont été arbitrairement arrêtés et même portés disparus, mais aucune réaction de l'ambassade".
Il demande aux autorités de Kinshasa ''de faire quelque chose. Nous sommes enfermés sans savoir quand est-ce que nous pourrons sortir. La police arrête même ceux-là qui ont leur titre de séjour. C'est surtout ce que nous déplorons surtout".
Tout est parti d'une campagne sécuritaire lancée en début de semaine pour contrôler les sans-papiers et les personnes en situation irrégulière en Tunisie.
Dans une réunion du conseil supérieur de la sécurité tenue en marge de cette campagne le mardi 21 février, le président Tunisien Kaïs Saïed a notamment affirmé que ''l'immigration clandestine relève d'un complot pour modifier la démographie de la Tunisie, afin qu'elle soit considérée comme uniquement un pays africains et non comme un pays Arabe et Musulman".
Des propos qui se rapprochent de la théorie du grand remplacement tant chantée par la droite française et qui a été autant critiquée que ce soit par les organisations des droits de l'homme que par des personnalités de l'Afrique subsaharienne.
Cette opération a pris tellement d'ampleur que l'on aperçoit, dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, des individus noirs se faire tabasser par des policiers tunisiens à l'aéroport de Casablanca.
Dieumerci Lusakumunu
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