3 Août 2020

Les 6 Chefs des confessions religieuses répondent au Cardinal Ambongo

Religion le 02/07/2020 à 20h01
Les 6 Chefs des confessions religieuses répondent au Cardinal Ambongo
Sans le citer, les responsables de l'Armée du Salut, Églises orthodoxe et Kimbaguiste, Communauté islamique en RDC, Union des églises indépendantes ainsi qu'Église de réveil ont répondu au Cardinal Fridolin Ambongo qui a prédit que "les jours à venir seront difficiles".

Dans son homélie du 30 juin dernier, l'Archevêque métropolitain de la ville de Kinshasa a "demandé au peuple de se tenir en ordre de marche (pour) qu’ils nous trouvent sur leur chemin".

Pour ces 6 Chefs des confessions religieuses, il s'agit d'"un évangile de croisade et de la montée du discours de la haine du haut de la chaire de vérité pourtant destinée à proclamer en toute humilité l'amour la paix, la justice, la tolérance, le pardon, la réconciliation et la fraternité sans parti pris".

Dans leur déclaration, ils "désapprouvent l'incitation à la haine et rappellent que le recours à la violence sous toutes ses formes violerait le pacte républicain conclu au dialogue de Sun City".

C'est dans contexte qu'ils invitent le peuple Congolais "à la réconciliation nationale, car la RDC ne peut être bâtie sur la la haine et la vengeance et ne peut non plus s'édifier dans la méfiance et la suspicion".

Ils exhortent "tous les responsables politiques et religieux à rendre effective la réconciliation nationale pour une paix véritable dans la justice et la vérité" 


Aucune confession religieuse au-dessus des autres 

Alors que le Cardinal Fridolin Ambongo estimait que l'Église catholique et l'ECC représentent "plus de 80% de la population", les 6 Confessions lui rappellent que "qu'aucune confession religieuse n'est au-dessus des autres et encore moins au-dessus des institutions du pays et ne peut s'attribuer le monopole de parler au nom du peuple congolais".

Raison pour laquelle ils appellent le peuple Congolais "à ne pas céder aux sollicitations apocalyptiques, à préserver la paix et à éviter les actions susceptibles de compromettre les avancées déjà enregistrées par le pays 60 ans après son indépendance".

Bref, "la RDC n'a besoin ni des martyrs ni d'un mouvement insurrectionnel".
Par Barick Bwematelwa
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