2 Juin 2022

Le Grand Bandundu attend toujours la visite du Chef de l'État (Kin-kiey)

Politique le 02/06/2022 à 14h21
Le Grand Bandundu attend toujours la visite du Chef de l'État (Kin-kiey)

"Comment voulez-vous que moi, directeur de la campagne de notre candidat, qui ai appelé dans cette province du Kwilu, dans le grand Bandundu, à voter pour ce candidat et qui a été effectivement élu, puisse venir voir des gens, voir les gens sans ce président de la République qu'ils ont élu et qui leur avait promis de venir les voir ?", s'interroge, invité de FACE-À-FACE sur TOP CONGO FM, Tryphon Kin-kiey Mulumba, notable de Masimanimba dans la province du Kwilu.

Reconnaissant qu'il se fait rare depuis la prise du pouvoir de son candidat à la présidentielle de 2018, il relève que "la première fois que je suis venu, c'était pour voir des morts. Il y avait 51 personnes mortes calcinées à bord du bus. Quand les gens meurent devant ta porte, il faut les voir. Et là, je suis venu parce que TOP CONGO m'a fait venir. Vous êtes venu ici et je ne pouvais que vous accompagner".

Il rappelle que "quand j'ai appelé à voter pour notre candidat, j'ai eu le bonheur de conduire une délégation, la deuxième délégation conduite à la cité de l'OUA et reçue avec dîner par le président de la République. C'était deux jours après celle du Kasaï. Les jeunes qui m'accompagnaient ont posé des questions au président de la République. Dans une déclaration, ils lui avaient notamment demandé de faire sa première visite en provinces dans le Grand Bandundu qu'il n'avait pas réussi à visiter pendant la campagne. Et il avait tout de suite promis qu'il ferait sa première visite dans le grand Bandundu".

Mais il constate que "depuis lors, le président n'est jamais venu ici, mais nous attendons. Mais dans sa réponse, il disait qu'il viendrait et il ferait tout pour que les premiers actes puissent être posés".

Pour justifier à nouveau cette absence dans son Masimanimba natal, il explique que "quand je viens ici, je viens voir des gens qui me posent des problèmes auxquels ils attendent des réponses. Quelles réponses je peux leur donner ? Je ne me représente pas pour moi-même, mais je viens d'abord voir des personnes qui attendent beaucoup des promesses qu'on leur a faites".

Ses actions à Masimanimba

En dépit de ce bref éloignement, l'ancien ministre des PT-NTIC relève que "la province du Kwilu était sous informée. J'ai créé une radio et une télévision qui inondent le Grand Bandundu et quand vous voyez ce qu'il y a ici, beaucoup de médias à Kinshasa ne l'ont peut-être pas. J'aurais pu placer ça à Kinshasa, j'allais gagner des millions, mais j'ai pensé à chez moi".

En outre, "j'ai emmené la Banque ici. J'ai pris le directeur de la banque en question, on a fait le chemin jusqu'à Kikwit et je lui ai montré toutes les opportunités qu'il y avait s'ils s'installaient ici et je leur ai même donné mon immeuble où ils sont installés presque gratuitement".

Ces actions sont posées justement parce que ''je tenais beaucoup que la population puisse avoir le moyen de se développer. Et d'après ce qu'on m'apprends, la banque donne déjà du crédit à la population locale. Cela leur permettra de se développer. J'ai même amené des groupes de musiciens pour mobiliser. Je me suis mis également à m'occuper des écoles. Donc je travaille pour le développement. Quand vous posez la question aux gens ici à Masimanimba, sur trois ou quatre personnes, il y aura peut-être deux qui vous diront que Masimanimba c'est Kin-Kiey,'' estime-t-il.

Kwilu négligé par Félix Tshisekedi ?

"Le président Tshisekedi nous avait reçu et avait passé son message. Plus de trois ans après son élection, les gens attendent les actes. Heureusement qu'aujourd'hui il y a le projet de 145 territoires," souligne Kin-kiey Mulumba.

Qui relève également "le projet Bukanga Lonzo qui pourrait amener l'électricité à Kenge, Kakobola également pour la ville de Kikwit. Il y a aussi la route qui conduit à Bandundu-ville. Si elle est remise en état, on verra là des actions importantes pour le Congo et surtout pour le Bandundu".

Il rassure que "je suis en contact avec le président Tshisekedi, je sais ce qu'il me dit. C'est vrai que le temps passe et les gens n'ont plus le temps d'attendre, mais je vous dis que le programme de 145 territoires arrive".

Problème de gouvernance au Kwilu 

Notable du Grand Bandundu, le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba partage le désaveu des autorités provinciales par la population, qui estime notamment que le gouverneur n'est pas à la hauteur, alors que ce dernier est de l'Union sacrée.

"Je partage totalement l'avis de la population, selon laquelle il y a un problème de gouvernance dans la province du Kwilu et que le gouverneur ne fait rien. Je ne sais pas du tout s'il est réellement de l'Union sacrée  Aujourd'hui, ceux qui ont combattu le président Tshisekedi, se sont retrouvés avec lui. Est-ce-que ça correspond à une conviction ou plutôt à une démarche d'opportunisme ?''.

Pas d'annonce de candidature, les actions d'abord 

À la question de savoir s'il reviendra en course aux élections de 2023, il explique que "la publication des résultats des élections présidentielles a connu un vainqueur mais au niveau des élections législatives, il y a eu du désordre, que ce soit au Bandundu ou dans toute la République. Mais je crois qu'on a encore deux ans, au moment opportun on avisera. La candidature c'est pour les actions qu'il faut réaliser dans le pays. Allons-y d'abord aux actions et le reste on verra".

Tryphon Kin-kiey Mulumba note que "les actions prioritaires à poser dans le Kwilu sont d'ordre social. Les hôpitaux, les écoles, les infrastructures, donc beaucoup d'actions qu'il faut poser et je crois que le projet de 145 territoires apportera des réponses".

Pour le Masimanimba particulièrement, "c'est un problème d'école, des hôpitaux, d'infrastructures routières et je pense que ce sont les mêmes qui se posent aussi pour toute la province du Kwilu et même tous les grands Bandundu".

Il appelle à "relancer l'agriculture à Masimanimba et à Bandundu d'une manière générale. À Masimanimba, à l'époque, c'était l'ère des huileries. Moi, j'ai grandi dans les huileries. Mais, aujourd'hui vendre l'huile de palme n'est pas évident. Il faut plutôt transformer localement. On a vanté longtemps ici des poissons Tilapia mais qui étaient exploités par des organisations américaines. On peut toujours promouvoir d'autres productions. Mais pour y parvenir, il faut des colloques, des discussions, des lieux où des gens échangent. Ça doit venir des autorités, que ce soit provinciales et nationales. Le gouvernement doit tracer les voies que les privées peuvent suivre".

Raison pour laquelle "je lance un appel à l'élite aujourd'hui. Il y a des gens qui brillent à Kinshasa dans le secteur économique, mais ils n'ont rien ici. Il est peut-être temps qu'ils viennent. Il faut ajouter de l'intelligence, de l'économie à ce que j'ai déjà fait".


Dieumerci Lusakumunu

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