''Les Congolais peuvent toujours compter sur la Russie en ce qui concerne la possibilité pour la RDC de s'approvisionner à tous les matériels nécessaires pour l'armée, la police nationale et toutes les autres structures en matière de sécurité",  rassure Victor Tokmakov, chargé d’affaires de l’ambassade de la Fédération de Russie à l'issue d’une audience lui accordée lundi par le haut représentant du Chef de l'État Claude Ibalanky.

Il indique qu'au cours de leur échange, "nous avons expliqué des changements dans la politique extérieure de la Russie par rapport au continent africain et par rapport à la RDC en particulier. Nous avons aussi échangé sur la situation à l'Est de la RDC. Nous avons discuté des perspectives de la coopération entre nos deux pays à tous les niveaux, au niveau du Conseil de sécurité, régional, bilatéral et sur les possibilités de faire avancer cette coopération dans l'intérêt des peuples Congolais et Russes".

Le chargé d'affaires de l'ambassade de la Russie en RDC reste convaincu que ''cet échange d'aujourd'hui lancera des bases pour des contacts ultérieurs entre nos deux institutions pour avoir la possibilité d'améliorer la compréhension entre nos deux pays, y compris devant les instances internationales".

Il révèle également que ''le haut représentant du Chef de l'État nous a remercié pour la position de la Russie pendant le vote au Conseil de sécurité par rapport à l'embargo sur les armes en RDC".

En effet, le Conseil de sécurité a reconduit, jusqu’au 1er juillet 2023, son régime d’embargo sur les armes et de sanctions relatives à la République démocratique du Congo, mais en le modifiant, afin d’alléger le dispositif d’embargo sur les armes et d’étendre les motifs d’impositions de sanctions le 30 juin dernier.

D'après la résolution 2641 de cette instance Onusienne, la notification préalable du Conseil de sécurité ne concernera désormais que tous les types d’armes d’un calibre allant jusqu’à 14,5 mm, des mortiers d’un calibre allant jusqu’à 82 mm, des lance-grenades et lance-roquettes d’un calibre allant jusqu’à 107 mm et de leurs munitions respectives ainsi que des systèmes portables de défense antiaérienne et des systèmes de missiles guidés antichars.

Les trois membres africains du Conseil autrement appelé A3 dont le Gabon, le Ghana et le Kenya ainsi que 2 membres permanents, en l'occurrence la Chine et la Fédération de Russie se sont abstenus.

En somme, les 3 membres africains estiment que "le libellé de la résolution ne (répond) pas à l’appel de la RDC concernant la levée totale de l’obligation de notification pour ce qui est des armes, de la formation et de l’assistance technique".

Pour la Russie, "les sanctions du Conseil devraient mieux refléter la situation sur le terrain".

Dieumerci Lusakumunu