18 Juillet 2022

« Il faut chasser Félix Tshisekedi du pouvoir en 2023 » (Kabund)

Politique le 18/07/2022 à 13h46
« Il faut chasser Félix Tshisekedi du pouvoir en 2023 » (Kabund)

Désormais opposant à l'actuel président de la République, Jean-Marc Kabund promet de "mobiliser le peuple pour chasser Félix Tshisekedi du pouvoir en 2023. Je vais bien écraser ce régime des incompétents. Le monsieur a lamentablement échoué. Aux prochaines élections, il faut le mettre hors d'état de nuire".

Pou y arriver, Jean-Marc Kabund annonce la création de son parti politique "l'Alliance pour le changement, un parti de gauche. Ce parti fera sans nul doute l'opposition au régime de Félix Tshisekedi", annonce-t-il, face à la presse réunie en sa résidence de Kingabwa à Limete ce lundi 18 juillet.

Il dénonce "l'absence d'un leadership convainquant, les antivaleurs qui caractérise la gouvernance Tshisekedi actuellement".

Ancien président a.i de l'UDPS, il demande à tous ceux qui croient encore en la vision d'Étienne Tshisekedi de "barrer la route à ce régime des jouisseurs. Monsieur Tshisekedi doit savoir que cette manœuvre ne passera. Je m'engage à affronter à, côté du peuple, cette machination".

Néo-monarchie

"Le peuple assiste à une néo-monarchie. Des arrestations arbitraires, des menaces contre les journalistes, la manipulation de la justice avec des dossiers montés de toute pièce pour écarter certains adversaires", dénonce celui qui a été également premier vice-président de l'Assemblée nationale.

Il promet de "moderniser les services de renseignement, former les unités de lutte, service national obligatoire, propulser l'agriculture, la pêche et élevage, promouvoir l'entrepreneuriat local pour mener le pays vers l'industrialisation".

Divergences de taille

"Les divergences de vue étaient de taille entre le président Tshisekedi et moi", révèle Jean-Marc Kabund, qui relève que "les gouverneurs des provinces sont convertis en garçons de course obligés de ramener les espèces sonnantes à Kinshasa".

Il dénonce également le fait qu'"il existe désormais une catégorie de Congolais à poursuivre sans relâche et une autre à protéger. La page Félix Tshisekedi est désormais tournée".

Le désormais président de l'Alliance pour le changement promet de "mobiliser le peuple Congolais en vue de mettre fin à cette prédation, sauver le bateau congolais avant qu'il chavire complètement avec son commandant qui le fait naviguer sans boussole. Il faut une révolution pacifique, le peuple doit arrêter cette prédation".

Jean-Marc Kabund précise que "nous ne réglons de compte à personne. Bien que j'ai subi des agressions injustes. Rien ne m'a ébranlé. En revanche, je l'ai transformé en énergie nécessaire".

Pour lui, "il faut un nouveau leadership en RDC. Je pardonne à tous ceux à qui je fais du mal. Je demande pardon à tous ceux que j'ai offensé. Nous allons nous battre pour la conquête du pouvoir au sommet en 2023".

Fonctionner sans certificat d'enregistrement

"Nous vous informons que le régime en place ne nous a pas remis le certificat d'enregistrement dont la demande a été introduite depuis juin 2022 et cela a été jugé conforme".

Jean-Marc Kabund indique que "ce refus d'enregistrer notre parti nous oblige à fonctionner de cette façon. Si à l'expiration du délai de 30 jours, le parti politique est considéré comme enregistré. Le ministre est tenu de livrer un certificat d'enregistrement. A défaut, le récépisse est considéré comme un certificat d'enregistrement. Donc, le parti est donc d'office fonctionnel", tranche-t-il, relevant une disposition légale.

Il reste convaincu que "le régime Tshisekedi a décidé de mettre en péril la transparence des élections en préparant le glissement et en orchestrant la fraude. Le plan consiste à créer plusieurs partis malette. C'est un plan funeste".

Il rappelle que "j'avais eu le courage de dénoncer ce plan. J'avais dit au président Tshisekedi que ne pas organiser les élections dans le délai, en dépit du bilan négatif, trahirait notre vision. Mais, à le voir, il ne donne pas l'impression que ce pays a un problème. Le monsieur passe de bons weekend, se la coule douce".

L'alliance pour le changement, parti de l'opposition, fera sa sortie officielle très bientôt.

Président a.i de l'UDPS, premier vice-président de l'Assemblée nationale, coordonnateur de l'Union sacrée au Parlement, Jean-Marc Kabund avait été déchu de toutes ses fonctions au sein de l'UDPS, peu après l'annonce de sa démission du bureau de l'Assemblée nationale.

La Convention démocratique du Parti (CDP) lui reprochait notamment l'indiscipline, escroquerie dans la vente des cartes des membres, extorsion et autres.

Par Barick Bwematelwa
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