"Nous ne sommes arrivés au pouvoir pour devenir de nouveaux riches. L'objectif principal de l'UDPS est de mettre l'homme au centre de tout. C'est pourquoi notre politique est basée sur le peuple d'abord. Et c'est ce que nous faisons", déclare, dans le magazine FACE-À-FACE de TOP CONGO FM, Augustin Kabuya, secrétaire général du parti  présidentiel; l'Union pour la démocratie et le progrès social ( UDPS).

"Nous suivons, de fois, à travers vos émissions, des gens nous traiter de nouveaux riches, mais si vous posez la question aux mêmes personnes : présentez-nous, avec preuves à l'appui, les avoirs des dirigeants, les biens d'un Augustin Kabuya, par exemple, ces gens ne seront pas en mesure de dire quoi que ce soit", assure-t-il.

"Il y a des choses que l'on crée pour manipuler l'opinion. Cependant, notre vision, notre politique est restée la même : nous ne sommes pas venus au pouvoir pour faire ce que les autres ont fait hier, mais plutôt avec un esprit de changement", pointe encore le secrétaire général de l'UDPS. 

À l'évocation du cas Jean-Marc Kabund (ancien président a.i du parti présidentiel) dont la villa cossue (signe indubitable d'enrichissement) découverte par le public Congolais lors de la crise nait à la suite de l'annonce de sa démission du poste de premier vce-président de l'Assemblée nationale, Augustin Kabuya botte en touche : "Monsieur Kabund est encore vivant, c'est un responsable politique. Vous pouvez lui tendre le micro pour qu'il puisse" s'exprimer à ce sujet, lâche-t-il. 

Exercice du pouvoir sans aucun avantage ?

À cette question, Augustin Kabuya apporte une réponse nuancée : "il y a des avantages, mais on ne peut parler d'enrichissement illicite", rétorque-t-il.

Convié à donner son avis sur le gouvernement des "warriors" en place depuis un peu plus d'une année, le secrétaire général de l'UDPS tranche : "le gouvernement fait correctement son travail. Le malheur en est que les gens qui sont censés (communiquer sur) ses réalisations ne le font pas correctement. Il est des gens de mauvaise foi qui tiennent à dénaturer les actions du Chef de l'État", regrette Augustin Kabuya. 

Toutefois, reprend-t-il, "si vous voulez savoir s'il y a des avancées depuis que l'UDPS gère le pays, posez la question aux fonctionnaires de l'administration publique. Qu'est-ce qu'il touchait hier et qu'est-ce qu'il touche aujourd'hui ? C'est alors qu'on peut avancer" dans la discussion.

Alliances après élections 

Sur la question de prochaines élections, Augustin Kabuya assure que le parti présidentiel fourbit ses armes sereinement.

"La semaine dernière, raconte-t-il, l'UDPS était à Kisantu (Kongo Central) pour voir comment aborder la question des échéances électorales. Et ce sont des stratégies au niveau interne que je ne peux pas étaler sur la place publique. Mais sachez que nous nous préparons pour aller aux élections".

Ces scrutins auront-ils lieu seulement? 

"Si vous voulez savoir s'il y aura élections ou pas, posez la question aux responsables de laCENIi", lance Augustin  Kabuya. 

"Néanmoins, lorsque nous avons reçu les gens de la CENI, ils nous ont rassuré qu'il y a élections l'an prochain, c'est ainsi que nous nous y préparons", indique-t-il.

Sur la problématique des alliances électorales, Augustin Kabuya commence par rappeler que "l'UDPS est en alliance avec toutes les formations politiques de l'union sacrée. Mais en ce qui concerne les élections, chaque formation politique devra déposer ses listes en tant que telle. C'est après les élections que nous verrons avec qui marcher", laisse-t-il entendre.

"Il faut faire la part des choses. Même quand nous étions dans l'Opposition, nous n'avions pas déposé une liste commune au nom de Cap pour le changement (plateforme formée avec le parti de Kamerhe). Il y a une liste UDPS, et une autre au nom de l'Union pour la nation congolaise (UNC) et tant d'autres", explique-t-il.

"Il faudra donc attendre qu'il y ait élections pour peser chaque fomation politique par rapport à son poids politique", conclut-il.

Éric Lukoki