Escalade verbale entre Matata Ponyo et Bahati Lukwebo au Sénat
Politique
le 09/12/2021 à 22h57

"Je ne puis m'empêcher de m'interroger, chers collègues sénateurs, sur les réelles motivations qui guident le bureau du Sénat, particulièrement son président dans une sorte de complicité avec le Parquet général près la Cour constitutionnelle à violer manifestement la constitution, les lois et règlements du pays en mijotant de faux dossiers, en profitant des vacances parlementaires pour faire passer un réquisitoire par un traitement par le bureau au mépris des droits fondamentaux notamment ceux relatifs au droit de la défense et au juge naturel", a dégainé l'ancien Premier ministre qui s'estime victime d'une machination politique visant à l'écarter à une éventuelle candidature à la prochaine présidentielle.
"Je me dois de constater le manque criant de volonté et d'engagement de notre bureau à m'assurer la protection", a-t-il pointé avant de demander à "la plénière de s'opposer à toute tentative du bureau du Sénat de s'arroger son pouvoir (pouvoir de la plénière) pour concocter des poursuites judiciaires contre certains sénateurs ciblés pour des raisons politiques".
Réponse du berger à la bergère
Visiblement excédé par ses "imputations dommageables" du collègue Matata auxquelles, il a promis de ne pas répondre, le président du Sénat est littéralement sorti de ses gonds.
Réponse du berger à la bergère
Visiblement excédé par ses "imputations dommageables" du collègue Matata auxquelles, il a promis de ne pas répondre, le président du Sénat est littéralement sorti de ses gonds.
"Vous êtes responsable de vos actes. Il faut en répondre. Il ne faut pas chercher de bouc émissaire... Le Sénat n'est pas une juridiction. Si vous voulez vous défendre, allez vous défendre auprès de la justice".
Et Modeste Bahati de rappeler : "vous dites que vous êtes innocent, (mais) on n'est jamais allé au fond de votre dossier. Jusque-là, on est dans les procédures. Si vous voulez être lavé, allez au fond du dossier, vous prouvez votre innocence et comme ça, vous nous laissez tranquille".
Modeste Bahati a encore dit à Matata Ponyo préférer "que vous nous ameniez votre document de non-lieu et (qu')on en termine".
Modeste Bahati Lukwebo a aussi voulu lever toute équivoque quant à une quelconque inimitié ou problème avec son collègue sénateur, "j''ai ma conscience tranquille. Je n'ai de problème avec personne. Ce n'est pas la première fois que le collègue accuse le bureau. Il est même allé en justice, jusqu'au Conseil d'État et là, on lui a démontré que nous avons agi conformément à la Constitution, aux lois du pays et à notre règlement intérieur".
Modeste Bahati Lukwebo a aussi voulu lever toute équivoque quant à une quelconque inimitié ou problème avec son collègue sénateur, "j''ai ma conscience tranquille. Je n'ai de problème avec personne. Ce n'est pas la première fois que le collègue accuse le bureau. Il est même allé en justice, jusqu'au Conseil d'État et là, on lui a démontré que nous avons agi conformément à la Constitution, aux lois du pays et à notre règlement intérieur".
Éric Lukoki
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