Écoles catholiques aux enseignants catholiques, nous n'avons besoin de l'approbation de personne (Ambongo)
"Pour nous, c'est une certitude. Nous n'avons pas besoin de l'approbation de qui que ce soit pour appliquer l'accord qui est en vigueur depuis pratiquement 50 ans", répond le Cardinal Fridolin Ambongo (Photo), archevêque de Kinshada au sujet de sa récente déclaration controversée prévenant que dorénavant, seuls les enseignants catholiques seront autorisés à enseigner dans les écoles conventionnées catholiques.
"C'est clair que si nos écoles s'appellent écoles conventionnées catholiques, cela signifie que ces écoles doivent avoir une identité catholique. Ce n'est pas une nouveauté", se defend le Prélat.
"S'il n'y a pas cette identité catholique", reprend-il, "je ne vois pas ce que nous faisons dans ces ecoles".
La décision du Cardinal Ambongo continue de susciter des réactions où se mêlent incompréhensions, déceptions et rejets notamment du ministère de tutelle (Enseignement primaire, secondaire et technique, EPST).
"Les enseignants ne sont pas payés par l'Eglise catholique mais par le trésor public. Ceux qui contribuent au trésor public ne sont pas tous catholiques", avait, d'ores et déjà, pointé, sur TOP CONGO FM, Didier Budimbu, vice-ministre de l'EPST.
Réaction aussi tranchée du côté du Syndicat des enseignants du Congo ( SYECO)
"Nous sommes un pays laïc. Son Éminence viole l'article 13 de la constitution. Personne ne peut se sentir lésé à cause de sa religion", note Cecile Tshiyombo,secrétaire générale de cette association, qui s'interroge : " Et les athées iront où (puisqu'il) suffit que l'Église catholique commence pour que les autres emboîtent le pas".
Lançant l'année scolaire 2020-2021, le ministre de l'EPST a annoncé que "je vais entrer en contact avec le Cardinal (Fridolin Ambongo) pour savoir un peu plus".
Bien avant cela, Willy Bakonga a rappelé que "nous sommes un État laïc. Il ne peut pas avoir des discriminations".
Éric Lukoki