Le ministre de l'Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) a lancé l'année scolaire 2020-2021 sur toute l'étendue de la République, à partir du Collège Saint Raphaël à Kinshasa.

Face aux élèves ce lundi 12 octobre 2020, Willy Bakonga (Photo) affirme que cette rentrée scolaire est effective "dans un contexte très difficile. Contexte du Coronavirus qui a terrassé notre pays".

Raison pour laquelle "le port des masques et... le lavage des mains sont obligatoires. Aucune école ne peut accepter un élève sans masque. Aucun parent ne doit envoyer son enfant à l'école sans masque. Il faut éviter la propagation du Coronavirus en milieu scolaire".

Rappelant que c'est une année particulièrement difficile, Willy Bakonga estime que "nous ne pouvons pas bloquer les élèves continuellement. Leur avenir et celui d pays (en dépendent). Le Congo de demain vaut ce que vaut cette jeunesse d'aujourd'hui. Une jeunesse bien formée et bien éduquée peut devenir une élite responsable qui prendra la destinée de ce grand pays".

Certains enseignants en grève 

À Uvira au Sud-Kivu, les enseignants n'ont pas repris le chemin de l'école ce lundi. 

Ils conditionnent la reprise des cours par "le respect des engagements pris par le gouvernement dont la paie des enseignants  Nouvelles unités (NU), l'amélioration des conditions des enseignants, le paiement du premier et deuxième palier des salaires et la suppression des zones salariales", rappelle Jean-Pierre Irenge, président de l'intersyndicale. 

Informé, Willy Bakonga signale que "le gouvernement de la République a pris toutes les dispositions pour que les Nouvelles unités soient payées, notamment les enseignants du primaire. 58 mille enseignants du primaire seront payés à la fin de ce mois".

Il exhorte "les enseignants qui restent encore à la maison de reprendre les cours. Les élèves n'ont pas besoin de nos caprices et de nos petits problèmes que nous devons finalement réglés".

Willy Bakonga révèle aussi qu'"il y a des pourparlers qui se tiennent. Nous avons déjà un cadre permanent des concertations. Nous sommes en discussion avec les syndicalistes. Nous allons dissiper toute équivoque".

Opposé aux déclarations du Cardinal Ambongo 

"Je vais en contact avec le Cardinal (Fridolin Ambongo) pour savoir un peu plus" sur ses déclarations estimant que "tout enseignant de primaire dans les écoles conventionnées catholique doit être un fidèle catholique".

Bien avant cela, il rappelle que "nous sommes un État laïc. Il ne peut pas avoir des discriminations. Peut être qu'on a dit des choses qu'il n'a pas dites. Je pense pas que le Cardinal qui est un homme de Dieu qui rassemble tout le monde peut aller jusqu'à discriminer les autres".