Le président de la république, Félix Tshisekedi a posé ce lundi la première pierre du port de Banana (Kongo Central).

« Réduire les coûts, augmenter le commerce, la future infrastructure permettra à la RDC de devenir une plaque tournante du commerce mondiale », estime le président de DP World.

Selon le Sultan Ahmed bin Sulayem (photo), « le port de Banana est un des investissements les plus importants de DP World (présent en Afrique depuis plus de 20 ans), le port sera de classe internationale et apportera de la prospérité aux populations du Kongo Central et du pays ». 

La capacité du port pourra permettre de développer le pays, il sera étendu en fonction de ses besoins d’industrialisation, il attirera les bateaux venant d’Asie et d’Europe. 

Comment cela a-t-il été rendu possible

Le gouvernement de la RDC et DP World ont créé une joint venture, maître d'œuvre et futur exploitant de l'infrastructure portuaire.

DP World, filiale de Dubai World, avec qui l'état congolais est en actionnariat (32/68) est une société de participation appartenant au gouvernement de Dubaï.

Troisième exploitant mondial, elle possède déjà 49 terminaux et prévoit d'en acquérir 12 autres. Elle peut aussi exploiter des installations via une coentreprise avec une entreprise locale publique ou privée, tel que c’est le cas aujourd’hui en RDC avec le port de Banana.

Les échanges entre la RDC et les émirats Arabes Unis étaient évalués à 1,2 milliards, 6eme partenaire international de la RDC et premier partenaire arabe de votre pays, a rappelé Thani Bin Ahmed Al Zeyoudi, le ministre d'état Emirati du commerce extérieur.

Un projet vieux de plus de 40 ans

« Ce jour cristallise (notamment) la volonté pour la RDC de voir plus haut » et de passer du potentiel à l’effectivité, « ce projet datant de plus de 40 ans », a rappelé Cherubin Okende, le ministre des transports et communications. 

« Le port en eaux profondes permettra au pays de disposer d’une sortie car jusqu’aujourd’hui tous les opérateurs devaient se tourner vers les ports des pays voisins. C’est une réponse à l’obligation de se connecter au commerce mondial ». 

600 mètres de quai et 25 ha de hangars, « le futur port pourra exploiter des millions de tonnes de marchandises », annonce le ministre des transports qui précise que pour optimiser son exploitation, « verra la modernisation des voies d’accès vers la ville de Matadi ».

« Que les ressortissants de la province soient prêts à s’accaparer de la nouvelle dynamique impulsée par le maillon essentiel qu’est le port en eaux profondes », avertit la ministre du portefeuille, Adèle Kayinda.