24 Novembre 2019

Tracasseries routières, une éducation à la citoyennété policière s'impose (Tshilombo)

Politique le 23/11/2019 à 12h03
"Les éléments de la Police nationale congolaise, affectés à la circulation routière, font d'elle une Police de répression au lieu d'être une Police préventive", déplore l'ancien ministre des médias et de la communication qui craint que "si rien n'est fait, la situation risque d'être explosive". Le Professeur Toussaint Tshilombo Send considère que face à ces abus, il faut renforcer les capacités de la Police sur la citoyenneté afin de "lui faire comprendre comment ses agents doivent se comporter au sein de la communauté".

Car, soutient-il, "la population n'est pas l'ennemi de la Police".

"Il n'y a aucun texte qui autorise à ces agents de la PCR de se retrouver à bord des véhicules qu'ils contrôlent"
, fait-il encore savoir en qualifiant cet acte de "violation". 

Saluant les efforts ayant abouti à la mise en place d'un ministère en charge de la nouvelle citoyennété, une initiative qui remonte à l'ère Kabila, le Professeur Toussaint Tshilombo estime qu'il faut sensibiliser aussi bien les usagers de la route que les agents de la Police.

"On ne vulgarise pas assez le Code de la route dans toutes les langues nationales, en commencant par la langue officielle qui est le français"
, constate-t-il.

Dans ce contexte, explique l'ancien ministre des médias et de la communication, "les usagers de la route sont dans l'ignorance" et "une bonne partie des agents de la PCR ne connaît pas ce même code, chacun l'interprétant à sa manière".

Les propos de l'ancien ministre des médias rappellent ceux du député national MLC Jacques Djoli qui, le samedi 02 novembre, avait soutenu qu'au "vu du comportement des policiers, il faut avouer que la réforme de la Police nationale congolaise n'a pas encore donné les résultats espérés".

Trafic routier à Kinshasa, les statistiques de la CNPR

À Kinshasa, environ 2 500 cas d'accident sont enregistrés chaque année.

"Il y a au moins 845 cas de blessés légers, 1 298 blessés graves"
, avait fait savoir le président de la Commission nationale de prévention routière (CNPR) qui, sur TOP CONGO FM, soulignait également le fait qu'en moyenne, la ville de Kinshasa dénombre "environ 408 personnes tuées par des accidents sur la route, soit 34 à 70 morts par mois".

Jean Rémy Nganga avait plaidé pour la formation des inspecteurs routiers de la CNPR, organe technique et spécialisé, en qualité des "OPJ, même à compétence restreinte".

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Alain Tshibanda
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