"Sa peine prend fin le 15 mars 2020. A partir de ce moment là, il n’y a plus de raisons pour qu’il soit en détention au regard des procédures initiées par la Cour pénale internationale (CPI) et qui ont abouti à sa condamnation", annonce, à TOP CONGO FM, Patrick Tshibuyi, chargé de sensibilisation de la CPI/RDC. 

"Nous pouvons imaginer que l’Etat congolais prendra de dispositions pratiques et logistiques pour qu’il soit libéré. Car sa détention prend effectivement fin ce 15 mars", insiste Patrick Tshibuyi.

Thomas Lubanga (Photo), leader de l’Union des patriotes congolais (UPC) était arrêté les 16 et 17 mars 2006 en République démocratique du Congo avant d'être remis à la Cour puis transféré au quartier pénitentiaire de la Cour pénale internationale à La Haye.

Il est le "premier individu à être mis en accusation par la CPI" dont les juges confirment les charges le 29 janvier 2007. Il est inculpé de crimes de guerre, soit de deux chefs d'accusation pour enrôlement et conscription d’enfants de moins de 15 ans. Son procès a eu lieu du 26 janvier 2009 au 26 août 2011 à La Haye. 

Condamné à 14 ans de prison. Thomas Lubanga va passer 9 ans à la CPI avant que la Cour ne lui propose de choisir le pays de son choix où il devrait terminer sa détention. Il avait alors porté son choix sur son pays, la RDC. En décembre 2015, il est remis aux autorités judiciaires de la RDC qui le place à la prison de Makala.

Les indemnisations pour les victimes 

Le 15 décembre 2017, la CPI "le condamne à indemniser les victimes à hauteur de 10 millions de dollars, mais reconnaissant son indigence, elle préconise que le Fonds indépendant qui a été mis en place au profit des victimes se substitue au condamné"

Pour Patrick Tshibuyi, "étant donné qu’il avait été reconnu coupable par la CPI, cela avait donné la possibilité aux victimes d’obtenir réparation et la procédure est en cours".

Thomas Lubanga ancien chef militaire du RCDK/ML de Mbusa Nyamwisi âgé de 59 ans se prépare donc à quitter la prison.