"Nous avons décidé, pour montrer notre bonne foi, de suspendre momentanément notre grève. Le temps pour notre partenaire et les autres de poursuivre avec les négociations afin que nous puissions trouver une solution le plus rapidement possible", annonce le président du  Syndicat autonome des magistrats du Congo (Synamac).

À l'issue d'une Assemblée générale tenue au Palais de justice à Kinshasa, Edmond Issofa prévient que "nous nous donnons un timing pour observer l'évolution de ce qui va être fait. Nous nous retrouverons pour évaluer les progrès accomplis pendant ce moment de suspension et nous y réserverons une suite définitive au mouvement de grève par nous déclenché".

Plus de précarité 

"L'acte de bonne foi vient de nous. S'il faut chercher de garanties, cela ne servira à rien. Mais nous posons notre acte de bonne fois pour dire que nous sommes disposés. Nous sommes des patriotes.  Nous voulons chercher des solutions aux problèmes de la République", estime Edmond Issofa.

"Ce qui est vrai est que les magistrats n'accepteront plus jamais de travailler dans la médiocrité, dans les conditions de travail actuelles, bref dans la précarité la plus totale. Cela doit changer".

Le président du Synamag ne dit que cependant pas quel est le délai que se donnent les magistrats pour évaluer "les progrès que nous allons obtenir de différents contacts. Surtout des négociations qui ont été amorcées".

Pour lui, "nous pensons que le bureau du Conseil supérieur de la magistrature, qui a déjà été avec nous et s'est engagé à nous accompagner, parce que le tableau  banémique (leur principale revendication) c'est son oeuvre, va s'impliquer pour qu'une solution soit trouvée".

Une suspension de grève qui ne fait pas l'unanimité.