Pas de plénières sans contre-offensive à Beni et Ituri (caucus de l'Est)

"Nous voulons le lancement des opérations de grande envergure. Nous avons suivi le Chef de l'Etat qui a parlé de l'offensive qui sera lancée d'ici là. Nous allons reprendre à siéger (que quand cela sera effectif), parce que nous voulons cette offensive", lance, sur TOP CONGO FM, Crispin Mbindule, un des élus nationaux des provinces du Nord-Est (Nord-Kivu, Ituri, Bas et Haut-Uele) qui ont séché les plénières de l'Assemblée nationale pour protester contre les massacres et l'insécurité vécus dans cette region de la RDC.
Néanmoins, celui qui est, par ailleurs, un des députés dits révolutionnaires (tombeurs de Mabunda et mécontents de la distribution des postes au sein du gouvernement Sama) assure que cette "action de claquer la porte à toutes les activités de l'Assemblée nationale n'a rien à voir avec l'investiture du gouvernement".
Celle-ci aurait dû avoir lieu vendredi 23 avril et a été reportée sine die, sans doute pour se donner le temps de "raisonner ces députés frondeurs à revenir au bon sentiment" et ainsi investir le gouvernement de l'Union sacrée avec une majorité confortable.
Et justement, "si on pense que nous sommes une majorité écrasante, pourquoi on ne trouve pas la solution à la situation de Beni et Bunia où il n'y a pas la paix?", s'interroge Crispin Mbindule
"La question sécuritaire ne concerne pas ce gouvernement. Ceux qui font la guerre, ce sont les Forces armées de RDC, lesquelles sont commandées par l'État-major général et le commandant suprême" Félix Tshisekedi".
Il reste convaincu que "la sécurité concerne tout le monde et qu'il le faut d'abord avant toute chose (car) ce qui se passe à Béni (Nord-Kivu) et Bunia (Ituri) est inacceptable".
Éric Lukoki