Ouvrir la RDC à l'intégration régionale (Manjolo)

"La politique d'aujourd'hui, c'est l'intégration régionale, notamment à la Zone de libres échanges et l'appel aux investisseurs. C'est une vertu, c'est une politique", affirme le ministre d'État en charge de la Coopération internationale, intégration régionale et Francophonie.
Invité du Magazine TOP PRESSE sur TOP CONGO, Guillaume Manjolo (Photo) estime que "si on ouvre, il y aura appel aux investisseurs. Aujourd'hui, une telle politique est lancée".
Le ministre d'état rappelle aux sceptiques qui ont peur qu'une sans production locale, une ouverture de notre marche ne fasse que la part belle aux étrangers, que "nous avons ratifié la Zone de libre échange du Comesa depuis 2015. Nous n'en sommes pas pour autant asphyxiés. Alors que le Comesa, c'est 19 pays. Il ne faut pas penser que quand on signe une zone de libre échange, tout s'écroule".
Par contre, "on doit exploiter ce qu'on a, vendre, s'enrichir un peu plus et émerger. Pour le faire, il y a la libre circulation, à la fois des personnes et des marchandises".
Pour lui, "l'intégration apporte de nouvelles solutions. On ne produit rien et on ne transforme rien [aujourdhui]. L'intégration permet que des investisseurs viennent parce qu'ils ont compris que la RDC a un potentiel non exploité. Attendons les effets sur le terrain"
UA, feuille de route en élaboration
"Nous venons d'obtenir la première vice-présidence de l'Union, ce qui signifie qu'on aura la présidence en exercice l'année prochaine (2021). Il y aura une feuille de route qui sera fixée par la RDC pour proposer à l'Union comment faire taire les armes conformément au thème", révèle le ministre d'état.
Parce que "nous sommes le seul pays capable de dire comment faire taire les armes. La RDC a peut-être la potion magique".
Guillaume Manjolo note aussi que "la RDC est la 8ème puissance militaire d'Afrique avec une puissance de pénétration jusqu'à 300 kilomètres en terres ennemies. Nous avons la capacité de déployer jusqu'à 100.000 militaires".
Forum régional fin février
"À la fin de ce mois, je l'ai sollicité au Conseil (des ministres) et l'ai obtenu, je vais organiser un forum à Goma et à Kalemie avec 6 gouverneurs de la partie Est (Haut-Uele, Bas-Uele, Ituri, Nord et Sud-Kivu et le Tanganyika). Je vais y aller avec le ministre de Commerce et celui de l'Industrie puisqu'il connaît bien l'endroit".
Au moment où la RDC intensifie ses relations avec le Rwanda, ennemi d'hier, une nouvelle politique qui suscite des interrogations auprès des populations, le ministre d'état dit vouloir "évaluer la situation en ce qui concerne notre intégration dans cette partie Est. Des problèmes à relever. Après avoir obtenu quelques éléments, on fera un forum qui va réunir les gouverneurs des provinces, la société civile, les représentants des missions diplomatiques, la MONUSCO, les services de réfugiés, la FEC et on sera tous autour de la table".
Le ministre annonce aussi "avant la fin de l'année", une réunion d'évaluation des accords de coopération internationale.
Et entends mettre un terme à celles qui ne sont pas profitables à la RDC alors que certaines, "engagent les générations futures dans le remboursement de crédits qui n'auraient pas été profitables au pays"