Les députés nationaux refusent de réduire leur train de vie

« Les collègues, aussi bien de la Majorité que de l'Opposition, sont opposés et rejette l'amendement » déposé par le député Delly Sessanga (photo) qui visait à réduire leurs émoluments.
« C'est regrettable », déplore l'élu de la circonscription électorale de Luiza (Kasaï) qui oulait que « l'Assemblée nationale donne le ton en assurant la réduction de son propre train de vie et ensuite s'attaquer à celui des autres ».
Cette proposition se justifie aussi, selon lui, par le fait que « le fonctionnement de nos institutions consomme l'essentiel des ressources publiques. 70% des ressources vont à payer les salaires et à assurer le fonctionnement des institutions ».
A ce rythme, regrette le député, « on n’a pas de moyens pour faire les investissements pour l'avenir, construire des écoles, les centres de santé, construire les routes et développer ce pays pour son avenir ».
Delly Sessanga déplore aussi le fait que le pays « ne peut pas consacrer toutes ses ressources à faire fonctionner les institutions ».
Ce qui aura pour conséquence que « tous les talents de la société rêvent de devenir acteur politique non pas pour servir, mais pour un enrichissement rapide ».
Proposition inopportune
Opposé à cette proposition, Bernard Kayumba pense qu’un « député national, c'est quelqu'un qui représente la population. Il y a beaucoup de doléances qui lui sont soumises par la population donc il n'est nullement question que lorsque la population viens auprès d'un député national pour un besoin quelconque que le député ne soit pas en mesure de trouver solution ».
L'élu de la Lukunga « trouve inopportun de rabattre les émoluments de députés nationaux d'autant plus qu’ils ont beaucoup à rendre à cette population ».
Il propose à l'Etat de puiser « des recettes dans beaucoup d'autres rubriques » dont il dispose.