Malgré le nombre croissant de morts, 750 depuis le mois d’août 2018, l’OMS a décidé vendredi que l'épidémie d'Ebola en RDC, n'est pas une « urgence de portée internationale ».

L’épidémie ne s’étend pas à l’internationale.

« Malgré la durée de l'épidémie, nous considérons que déclarer une urgence de portée internationale n'apporterait pas d'avantage supplémentaire », estime le comité d’urgence de l’OMS qui s’est réuni pour la deuxième fois en 6 mois à Genève pour se pencher d’air la situation en RDC.

Selon le directeur général de l'OMS, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, cette décision « ne fait aucune différence au niveau de notre engagement et de notre capacité à combattre l'épidémie »,. en faisant valoir « l'excellent travail » réalisé par l'OMS et ses partenaires sur le terrain.

104 millions de dollars supplémentaires 

« Bien que l'augmentation du nombre de cas dans certaines régions ait suscité de vives inquiétudes, l'épidémie ne s'est pas propagée à l'international », a relevé le directeur général qui regrette que l’OMS n’ait pas reçu assez de fonds pour financer efficacement la riposte à Ebola, ce qui « nous a obligés à ralentir les activités de préparation dans les pays voisins ».

L’OMS estime à 104 millions de dollars, nécessaires pour financer la lutte contre Ebola jusqu'en juillet 2019.

L’épidémie s’étend 

1.186 cas ont été confirmés, 751 personnes sont mortes depuis le début de l’épidémie.

Le directeur général de l’OMS appelle à un plus fort engagement des communautés, « sans elles, on ne peut pas arrêter l'épidémie ».

Alors que des des communautés résistaient aux actions de prévention, soins et enterrements sécurisés, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus souligne que des progrès en termes d'accès ont été réalisés ces dernières semaines « grâce au dialogue et à la négociation ».

La lutte contre l'épidémie a cependant aussi été fortement perturbée ces dernières semaines par des attaques de groupes armés.