''Il est de notre devoir de prêcher par l'exemple pour préserver l'unité nationale", a dit le chef de l'état aux ministres qui se sont caractérisés par des propos discriminatoires dans leurs déplacements en province.

''Avant de clôturer la réunion du Conseil des ministres de ce jour, le président de la République a dénoncé et condamné, de la manière la plus ferme, des propos discriminatoires, de stigmatisation et d'exclusion tenus dans le cadre de la sensibilisation au processus électoral particulièrement à l'enrôlement", révèle le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, faisant le compte-rendu de cette 82ème réunion du gouvernement Sama Lukonde.

Il a rappelé que la mission des membres du gouvernement, "c'est d'être constamment au service des Congolais, sans distinction aucune, et quelles que soient leurs convictions religieuses ou politiques", rapporte Patrick Muyaya.

Halte à la campagne électorale précoce

Dans le même contexte, le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, en a appelé ''à la responsabilité de chaque membre du gouvernement dans la gestion de la res publica".

Il a également rappelé que ''le moment de la campagne électorale n'est pas encore arrivé et que les différents acteurs, tant de la Société civile, des partis politiques et des institutions devraient privilégier des messages de cohésion nationale, de patriotisme et d'appropriation du processus électoral".

Des recadrages qui interviennent après que deux membres du gouvernement Sama ont créé la polémique en tenant des propos peu commodes, quasiment irresponsables lors de leur déplacement à l'intérieur du pays. Il s'agit notamment du ministre des hydrocarbures, Didier Budimbu et celui de Commerce extérieur, Jean-Lucien Busa. 

Pendant son séjour à Lubumbashi, Didier Budimbu a anticipé la campagne électorale en demandant à ses militants de ''rester focus sur le deuxième mandat de Félix Tshisekedi pour ne pas écouter les sirènes des imposteurs dont la place n'est pas ici,'' avant de lancer une pique, apparamment à l'endroit de Moïse Katumbi, contre qui, le débat sur la nationalité a refait surface.

''Il ne faut pas voter pour une chauve-souris dont personne ne maîtrise ni la mère encore moins le père", a-t-il asséné.

De son côté, Jean-Lucien Busa a ouvertement affirmé devant ses partisans venus nombreux lors d'un meeting dans le territoire de Budjala dans la province du Sud-Ubangi que ''les enfants de Budjala, Kungu, Gemena et du Sud-Ubangi doivent savoir que notre ennemi est celui dont le père n'est pas Congolais".

Dieumerci Lusakumunu