« Il faut surveiller toutes les tentatives de fraude » (PPRD)

Le parti de Joseph Kabila demande à ses militants de ne pas se faire enrôler, "mais qu'ils ne restent pas à la maison. Il faut surveiller toute tentative de fraude électorale. Le PPRD est en train de répertorier les centres d'inscription listés mais qui n'existent pas en réalité. Si la volonté de ce régime est d'instaurer la dictature, nous allons activer l'article 64", prévient, sur TOP CONGO FM, le secrétaire permanent adjoint du Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD).
"Le fichier électoral en cours de formation n'est pas fiable et ne constitue pas une bonne base. Il y a beaucoup d'irrégularités. il y a des gens qui ont la possibilité de s'inscrire plusieurs fois sur la liste d'électeurs. Ces élections ne sont pas rassurantes", estime Ferdinand Kambere.
Il faut des élections en 2023
"Nous exigeons des élections à date échue. Nous voulons des élections avec des garanties. L'administration électorale (CENI et Cour constitutionnelle) doit être impartiale. Nous avons des craintes légitimes sur l'indépendance de la CENI et l'impartialité de la Cour constitutionnelle", relève Ferdinand Kambere.
Qui rappelle que "l'indépendance de la CENI est consignée dans la loi. L'article 10 de la nouvelle loi promulguée le 3 juillet 2021 stipule que la CENI est composée de 15 membres issus de la Société civile, de l'opposition et de la majorité".
Alors que, selon lui, le PPRD n'a pas de délégués à la CENI parce que Didi Manara (actuel 2ème vice-président de la CENI y est allé à la CENI "alors qu'il était déjà radié du PPRD. Il était président du groupe parlementaire, mais il a été radié. Le rapporteur Kalamba était délégué de l'UDPS. Le groupe parlementaire UDPS l'a soutenu, alors que son parti l'a contesté", répond-il à ceux qui estiment que la machine n'était pas bloquée quand l'Opposition de l'époque avait contesté ses délégués à la centrale électorale.
"C'est pour éviter cela que la loi a été modifiée. L'article 12 stipule que c'est le parti politique qui doit, par procès-verbal, désigner (ses délégués à la CENI) avec des pièces y afférentes. Comment Christophe Mboso (l'Assemblée nationale) entérine, en violation de l'actuelle loi qui est totalement différente de l'ancienne ? Aucune de nos erreurs ne nous rattrape", tranche-t-il.
Constant Mutamba, défaut de qualité
"Ce sont les forces politiques qui sont représentées au niveau de l'Assemblée nationale qui envoient des délégués à la CENI. Vous parlez de Constant Mutamba, il représente quoi ? Quelqu'un ne peut pas se réveiller un matin et créer un courant FCC. Et le président Mboso a écrit au FCC, pas à Constant Mutamba. Reconnaître cela, c'est faire l'éloge de la fraude", estime Ferdinand Kambere au moment où Me Constant Mutamba, à la tête d'un courant du FCC à l'époque, aujourd'hui Dynamique progressiste (DYPRO) de l'Opposition avait envoyé un délégué qui est actuellement questeur de la CENI.
"Nos revendications sont légitimes. Les lois de la République sont violées. On organise pas les élections pour ceux qui sont au pouvoir. On ne peut aller dans un match où l'arbitre a déjà porté le maillot d'une autre équipe", insiste-t-il