2 Février 2020

Le personnel de la CÉNI en sit-in au ministère des finances pour 8 mois d’arriérés de salaires

Politique le 16/12/2019 à 12h17
Plusieurs dizaines d'agents de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont manifesté cet avant-midi devant le siège du ministère des finances. Un sit-in avec fanfares pour "revendiquer leurs droits, notamment le salaire non encore payé depuis plus de 8 mois", révèle Aimé Keke, un de ces agents en colère. 

"La fois passée, nous sommes venus ici au cabinet du ministre [des finances]. On nous a fait voir, par une correspondance adressée au ministre du budget, qu'il était question [d'une affaire] de liste. Nous sommes allés faire la pression sur [la hiérarchie de la CENI] qui a transmis bel et bien les listes [depuis] lundi passé", ajoute-t-il.

Aimé Keke renseigne qu'un jour après, ils étaient revenus vérifier et "le directeur de cabinet adjoint [du ministre des finances], qui nous a reçus, a confirmé que les listes sont là, nous demandant qu'on leur laisse un peu de temps, plus ou moins 48 heures".

"Nous avons laissé toute la semaine entière. Mais jusqu'ici, il n'y a pas de suite. Ce matin, on apprend que le ministre est en voyage, que le Vice-ministre est parti en Conseil des ministres et qu'ils n'ont pas de suite pour nous", regrette-t-il.

L'agent souligne le fait qu'ils "sont des pères de famille" et qu'à "la veille des fêtes [de nouvel an], 8 mois d'arriérés, les loyers, il y a des collègues qui sont chassés de leur maisons, d'autres ont connu des catastrophes. Nous sommes délaissés à notre propre sort", déplore-t-il encore.

Le personnel de la CENI "demande l'implication personnelle du chef de l'État" et veut voir "le Premier ministre, chef du gouvernement, décanter cette situation", promettant de dormir sur le lieux jusqu'à ce que solution soit trouvée.

"Ceci est un assaut final car c'est aujourd'hui ou jamais", rétorque Aimé Keke qui considère que ce lundi 16 décembre "est le moment pour savoir si un chef de l'État existe ou non" dans ce pays, taclant également le Parlement.

"La CENI a abattu un travail dans les conditions que vous connaissez tous et on ne peut pas le remettre en cause", martèle-t-il.


Alain Tshibanda
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