Franck Diongo souhaite la dissolution de l’assemblée nationale.
Il en veut pour preuve que « depuis un certain temps, la présidente de l'Assemblée nationale se comporte comme l'opposante au président de la République ».
Franck Diongo relève « 2 actes négatifs » susceptibles d’être considérés comme source de crise persistance permettant au président de prendre cette décision.
« Le fait qu'il y ait eu un débat au Parlement contre les ordonnances du Président, l'outrageant et l'insultant. Mais aussi que l'Assemblée nationale n'a pas le pouvoir de donner des leçons morales au président, de le recadrer ou de qualifier ses actes de haute trahison ».
Se présentant comme corédacteur de la Constitution du fait de sa participation en 2002-2003 au dialogue inter congolais de Sun City (Afrique du Sud) dont il a signé les conclusions, Franck Diongo soutient « la dissolution (de l'Assemblée nationale parce qu'il y a) crise de gouvernabilité. Le président de la République est le Chef de l'Etat. Il est aussi le Chef de l'exécutif. Il convoque et préside le Conseil des ministres. Pour que le Premier ministre le fasse, il faut qu'il y ait délégation du pouvoir ».
« Il y a crise en RDC »
« C’est le président de la République qui est le juge de la crise persistante, c’est lui qui la définit », rappelle le président du MLP, « nous n'avons pas donné de définition de cette crise persistante. Il n'y a que le président qui peut apprécier s'il y a crise ou pas ».
A ce stade cependant, selon Franck Diongo, « le fait (aussi) que des ordonnances ou actes du gouvernement sont entravés. Dans ce cas, l'Assemblée nationale devrait convoquer les ministres indélicats (portefeuille notamment) pour les sanctionner »:
Des élections anticipées avec la CENI actuelle?
Après dissolution de l'Assemblée nationale, il faut « aller aux élections dans le délai constitutionnel. Le Congo peut se sacrifier, (trouver les moyens) et donner à la République un parlement issu des élections », dit encore Franck Diongo.
N’ayant pas participé aux élections, « parce que je n'avais pas foi en la CENI », Franck Diongo déclare qu'il faut « renouveler les animateurs de la CENI pour organiser les élections ».
Il cite aussi les institutions chargées du contentieux électoral.
Contre la Coalition FCC-CACH
« On ne peut pas avoir un mariage entre la démocratie et la dictature. Je ne crois pas » en cette Coalition FCC-CACH ».
Se considérant comme « le disciple de Tshisekedi le père qui nous a laissé un testament dont le peuple d'abord », Franck Diongo dit qu’il soutiendra « Félix Tshisekedi tant qu'il sera dans cette logique ».
Alors que pour Franck Diongo, « la volonté du peuple congolais est d'obtenir la rupture de la Coalition FCC-CACH, le leader du MLP prévient que si Félix Tshisekedi persiste dans cette Coalition, il ne le soutiendra plus.
Franck Diongo donne un délai de « 3 à 6 mois pour évaluer si les actions du président s'inscrivent dans la ligne du peuple congolais ».