Le malheur dans l'Est du pays est que ses frontières sont poreuses (Cardinal Ambongo)
Grands lacs
le 03/01/2020 à 13h49

« Comment distinguer les populations qui sont au Congo depuis longtemps et d’autres personnes qu’on est en train de déverser au Congo d’aujourd’hui? Pour cela, il faut un État organisé. Il faut un contrôle de nos frontières », estime l’Archevêque métropolitain de Kinshasa, de retour dans la capitale après une mission pastorale dans le diocèse de Beni-Butembo.
Jeter dehors la MONUSCO, une erreur !
Bien que pas satisfait du travail de la mission de sécurisation des Nations-Unies en RDC, Fridolin Ambongo pense tout de même que « ce serait une erreur de notre part en jetant dehors la Monusco ».
« Si nous mettons la communauté internationale dehors, quelle image nous donnerons de notre pays? », s’est-il interrogé.
D’après lui, « la MONUSCO a une mauvaise perception dans l’Est parce que sa première mission qui consiste à protéger la population civile n’est pas assurée complètement ».
Bien que pas satisfait du travail de la mission de sécurisation des Nations-Unies en RDC, Fridolin Ambongo pense tout de même que « ce serait une erreur de notre part en jetant dehors la Monusco ».
« Si nous mettons la communauté internationale dehors, quelle image nous donnerons de notre pays? », s’est-il interrogé.
D’après lui, « la MONUSCO a une mauvaise perception dans l’Est parce que sa première mission qui consiste à protéger la population civile n’est pas assurée complètement ».
J’ai côtoyé la souffrance d’un peuple traumatisé…
Alors que pendant ce temps, « des êtres humains sont égorgés froidement pendant la nuit », s’est-il plaint.
« Chaque nuit que j’ai passée là, il y a eu des massacres, y compris parmi des militaires », a-t-il renchérit.
« Des populations ont abandonné leurs champs et leurs biens pour se protéger. [J’ai été confronté] à une misère insupportable, à la souffrance d’un peuple traumatisé et forcé aux déplacements », a témoigné l’Archevêque métropolitain de Kinshasa.
Selon plusieurs sources, un peu plus de 200 civils ont été massacrés, à Beni Ville et territoire, en l’espace de 2 mois par des présumés combattants ADF, en proie à une opération militaire de l'armée.
Eric Lukoki