« Il faut désengorger d'urgence les prisons de Ndolo et de Makala » (Puela)
"Les conditions de détention sont très déplorables (aux prisons de Makala et de Ndolo à Kinshasa). Il importe que les solutions les plus urgentes soient trouvées pour désengorger les deux prisons les plus importantes de notre pays'', alerte le ministre des Droits humains Albert Fabrice Puela.
Lors d'une descente à ces centres carcéraux, il constate que "la prison centrale de Makala, construit pour détenir 1500 personnes, regorge aujourd'hui plus de 9000 pensionnaires. Et malgré la grâce présidentielle, il y a plus de 8440 prisonniers. C'est inhumain ! Surtout dans cette période de la 3ème vague de la Covid-19 qui est en train de décimer la population".
Et en ce qui concerne la prison militaire de Ndolo, "construite juste pour 540 détenus, regorge plus de 2060 pensionnaires, civiles et militaires, y compris les femmes. C'est inadmissible".
Fabrice Puela rappelle qu'"être prisonnier ne veut pas dire qu'on doit être réduit à une situation de bête, qu'on perd forcément tous ses droits, pas du tout. Les droits à la vie, à la santé, d'accès à l'eau potable et à l'électricité doivent être garantis".
Il relève également que "nous avons trouvé à la prison centrale un grand problème de pénurie d'eau. Dans les prochains jours, nous aurons une table ronde avec d'autres partenaires bilatéraux, particulièrement les États-Unis".
À l'issue de cette ronde, il rassure que "nous allons nous en remettre au Premier ministre, surtout que ce gouvernement s'inscrit dans la vision du Chef de l'État qui est le peuple d'abord''.
Dieumerci Lusakumunu