"Nous avons pris l'initiative, et nous vous l'annonçons solennellement, de lancer un mouvement citoyen dénommé TELEMA qui est un groupe de pression qui va s'employer à mobiliser notre peuple pour le respect [de son] choix et à œuvrer pour qu'une solution soit trouvée à cette crise de sorte que ce que nous avons vécu en 2006, en 2011 et en 2018 ne puisse plus jamais se reproduire", a fait savoir ce lundi Jean-Pierre Lisanga Bonganga.

Accusé de n'avoir pas eu l'honnêteté de quitter ses fonctions de Ministre depuis l'investiture du Président Félix Tshisekedi jusqu'à la publication du gouvernement Ilunga Ilunkamba, Jean-Pierre Lisanga Bongonga rétorque qu'"on peut tout me refuser, sauf la citoyenneté et mon statut d'acteur politique".

"Il sied de préciser que TELEMA n'est pas un parti politique, ni une plateforme politique", indique-t-il mais plutôt "un mouvement d'éveil collectif de conscience pour la consolidation de la démocratie, la promotion de la paix et le développement" du pays.

Estimant avoir le droit de s'exprimer sur "les problèmes politiques importants qui se posent dans mon pays, surtout lorsque ces problèmes sont d'ordre existentiel et retardent le développement du pays", Jean-Pierre Lisanga Bonganga a fait savoir ce lundi que "si les élections ont eu effectivement lieu le 30 décembre 2018, elles ont été tout sauf démocratiques, transparentes et crédibles".

"Le peuple congolais qui s'est massivement mobilisé pour accomplir don devoir civique a été victime d'un véritable braquage électoral", selon Lisanga Bongonga.

Qui souligne que "Monsieur Kabila ayant décidé de confisquer la souveraineté du peuple consacrée à l'article 5 de la Constitution et ce, à la suite d'une deal privé conclu avec Monsieur Félix Tshisekedi, qu'il a nommé président de la République, comme il a nommé les députés nationaux et provinciaux, etc."

Quelle place pour TELEMA?

Pour Lisanga Bongonga, ce mouvement ne va pas évoluer de manière isolée mais bien aux côtés de toutes les "forces politiques et sociales qui se battent réellement pour l'avènement d'un État de droit et une véritable le démocratie", à l'instar de son parti, la CCD et son regroupement ACC, entités "acquises au vrai changement et à une vraie alternance".

Avec son mouvement citoyen, l'ancien ministre des sports sous Bruno Tshibala invite le peuple, "épris de paix et assoiffé de démocratie, y compris la Diaspora, à s'approprier" cette initiative et prévient qu'elle "s'attèlera à mettre à la disposition de l'opinion des analyse sur les questions brûlantes de l'heure au travers des communiqués et déclarations politiques".

La semaine dernière, Christian Mwando réagissait à la prédédente sortie médiatique de l'initiateur de TELEMA [affirmant reconnaître la victoire de Martin Fayulu à l'élection présidentielle de décembre 2018] et s'était personnellement opposé au retour de Jean-Pierre Lisanga au sein de Lamuka, en évoquant son "passé sulfureux et le rôle qu'il a eu à jouer au moment crucial où l'opposition avait besoin de l'unité".

Ce proche collaborateur de Moïse Katumbi lui reproche d'avoir était de "ceux qui ont dédoublé le Rassemblement. Ils sont partis en trahissant tous leurs compagnons de lutte que nous sommes en dédoublant le Rassop".

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Alain Tshibanda