Finances et réformes attendues pour et par l’Afrique (déclaration de Paris)
285 milliards de financements supplémentaires sont nécessaires pour que l’Afrique supporte l’effet du Covid-19, selon le FMI, et les pays africains n’ont pas les moyens, comme d’autres régions du monde, pour financer des plans de relance.
Alors que le continent n’avait pas connu de récession depuis 25 ans, 2020 a été catastrophique, raison pour laquelle les dirigeants participant au sommet de Paris ont décidé d’agir ensemble.
Plan de soutien financier commun
« Dans l’immédiat, la priorité absolue est de vaincre la pandémie », estiment les participants au sommet de Paris.
« Nous unissons nos efforts pour veiller à un accès équitable en Afrique à des vaccins, des traitements et des moyens de diagnostic durs et abordables Grace au dispositif ACT et à sa facilité COVAC, ainsi qu’à l’initiative AVATT de l’Union Africaine ».
Les leaders africains se sont ainsi engagés à « accélérer les efforts pour faire en sorte que l’Afrique reçoive davantage de vaccins »
Financements indispensables
Comme annoncé sur TOP CONGO FM par la directrice générale du FMI, les leaders ont appelé à la décider de la mise à disposition due allocation générale de DTS du FMI de « 33 milliards de dollars destinés à augmenter les avoirs de réserve des pays africains ».
La RDC devrait obtenir 1,5 milliards de DTS
En se basant que les stratégies africaines nationales, ils appellent aussi à « l’ambition de développer une alliance pour l’entrepreneuriat en Afrique » et réitèrent leur « soutien à l’égard de l’initiative du G20 à l’industrialisation en Afrique et dans les PMA ».
Dans son discours au sommet, le président Félix Tshisekedi (photo d'archives) de l’UA a salué, alors que « pour faire face aux effets dévastateurs de la pandémie de la covid-19, nos pays ont jusqu’à présent consacré entre 1 et 7 % de leur PIB à des plans de relance », les pays du G20 ont préconisé la suspension du service de la dette.
« Toutes ces initiatives ont certes permis d’éviter sinon de retarder des cas d’insolvabilité, cependant elles ne sont pas suffisantes. Ces interventions ont d’ailleurs clairement révélé que les cadres de financement existants pour la plupart des économies à faible revenu ou à revenu intermédiaire ne sont plus appropriés pour porter les ambitions légitimes d’un continent qui aspire à plus de croissance résiliente, durable, et verte ».
Cela suffira t'il?
33 milliards de dollars mis à disposition peut paraître faible par rapport au 285, gap à combler.
A Paris, les chefs d'état bien que conscients que les résultats de ce sommet seraient passés au crible avant décisions des G7 et G20, ont surtout souhaité encore plus de finances pour le continent.
Le vrai débat a d'ailleurs beaucoup concerné la reallocation des DTS revenant aux pays riches qui n’en ont pas besoin.
L’Afrique n’a droit qu’à 33 sur les 650 milliards créés, n'était il pas possible de réaffecter les DTS des pays riches vers les pays africains, jusqu’à au moins 100 milliards?
Même si de tels efforts n'aurait quand même pas comblé le gap, ils auraient permis de constater la volonté de faire plus pour le continent.
Appel aux réformes
Au nom du continent, le président Tshisekedi a lancé un appel à dépasser les instruments traditionnels d’intervention, « pour écrire un nouveau chapitre de l’économie mondiale ».
Le sommet a ainsi arrêté, « avec le soutien des institutions financières internationales, organisations internationales et agences de développement, (d’accélérer) les réformes en faveur d’un environnement économique et d’un climat des investissements plus stable, plus transparent et plus fiable ».
Le président Félix Tshisekedi espère que les prochaines réunions du G7 et du G20 permettront « des décisions rapides et audacieuses ».
Il s’est engagé, au nom du continent, à ce que « nos gouvernements fassent leur part en accélérant les réformes nécessaires au développement ».