10 Juillet 2019

Ebola: Ituri, Butembo et Katwa ne constituent plus des points chauds (Ministère de la santé)

Ebola le 07/07/2019 à 08h54
Ebola: Ituri, Butembo et Katwa ne constituent plus des points chauds (Ministère de la santé) La province de l’Ituri ainsi que les territoires de Butembo et l’agglomération de Katwa (Butembo) ne sont plus des points chauds de l’épidémie à virus Ebola, a annoncé vendredi 5 juillet Oly Ilunga, ministre de la santé de la RDC, qui n’a pas, cependant, appuyé sa communication par des données chiffrées.

Le ministre de la santé séjourne au Nord-Kivu en vue d’évaluer, avec les autorités provinciales, la situation épidémiologique d’Ebola qui sévit dans la région depuis août 2018.

Se confiant à la presse après des échanges avec le gouverneur du Nord-Kivu vendredi dernier, Oly Ilunga a estimé que la situation épidémiologique d’Ebola s’est nettement améliorée dans le Grand-Nord.

"Aujourd’hui, Butembo et Katwa ne sont plus des points chauds. Ils sont plutôt du coté de Mabalako et de Beni, à cause du déplacement de la population. Maintenant, nous avons intensifié des efforts, et certainement que la situation dans les prochaines semaines sera maitrisée également dans ces points chauds", promet le ministre.

En février dernier, l’agglomération de Katwa avait été présentée par le ministère de la santé comme le principal foyer de l’épidémie à virus Ebola au Nord-Kivu.

Sur les 86 nouveaux cas confirmés, 49 cas (soit 57 %) avaient été notifiés à Katwa. Le ministre de la santé avait, à l’époque, indiqué que Katwa dépassait Béni en termes de nombre de cas et de décès de la maladie à virus Ebola.

Aujourd’hui, la tendance s’est inversée. Béni et Mabalako, une agglomération de 230 000 habitants située à une quarantaine de kilomètres de Beni, deviennent des principaux foyers d’Ebola dans le Grand Nord, à cause notamment de l’insécurité et des déplacements incontrôlés de la population.

« L’après Ebola »


Les efforts consentis contre Ebola ainsi que l’appréciation de la situation sur le terrain, notamment à Butembo, appellent à l’optimisme.

Dans cette optique, Oly Ilunga envisage déjà « l’après Ebola ». Avec le gouverneur du Nord-Kivu, ils ont également évoqué la problématique de l’encadrement de la population et du système de santé à mettre en place dans la province.

"
Il est important de commencer déjà à penser à l’après Ebola. C’est une population qui a été meurtrie par de nombreux défis depuis de nombreuses années. Donc il faut également anticiper sur l’après Ebola. Ces populations doivent savoir que nous ne sommes pas venus ici simplement pour éradiquer Ebola, mais que l’on pense déjà à l’après, à l’encadrement de la population, au système de santé, au développement général"
, affirme le ministre de la santé.

Déjà plus de 1600 décès


Depuis la déclaration de l’épidémie dans les provinces du Nord-Kivu et l’Ituri,  la barre de 1.600 décès dus à la maladie a été franchie  le 4 juillet dernier, d’après une communication du ministère de la Santé rendu publique vendredi.

"Depuis le début de l'épidémie, le cumul des cas est de 2.382, dont 2.288 confirmés et 94 probables. Au total, il y a eu 1.606 décès (1.512 confirmés et 94 probables) et 666 personnes guéries"
, lit-on dans le bulletin quotidien du ministère de la santé daté de jeudi dernier.

Selon l’OMS, l'épidémie d’Ebola, déclarée le 1er août 2018 sur le sol congolais, est la dixième en RDC depuis 1976 et la deuxième la plus grave dans l'histoire de la maladie après les quelques 11.000 morts enregistrés en Afrique de l'Ouest (Liberia, Guinée, Sierra Leone) en 2014.

Daco Tambikila

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