Plusieurs fois éconduit par la justice, depuis sa détention préventive en avril 2020, Vital Kamerhe a vu sa demande de liberté provisoire être actée ce lundi 6 décembre par la Cour de cassation.

L'ancien directeur de cabinet du Président Félix Tshisekedi bénéficie de cette mesure en raison de "son tableau médical très préoccupant".

L'ordonnance de mise en liberté est assortie de conditions dont le paiement d'une caution. 

La liberté provisoire devrait être notifiée au président de l'Union pour la nation congolaise (UNC) et aux autorités de la prison centrale de Makala pour exécution. 

Les proches de Vital Kamerhe se montrent, pour l'heure, peu bavards sur la nouvelle. Seul son Assistant personnel, Michel Moto s'est juste fendu d'un : "nous rendons grâce à Dieu" sur Twitter sans plus de commentaires.

Notification attendue

"Nous attendons que la décision lui soit notifiée pour confirmer la liberté provisoire de Vital Kamerhe", affirme, sur TOP CONGO FM, Bertin Mubonzi.

"Quand on l'avait arrêté, on avait mis en exergue la clameur publique. Dans d'autres provinces, c'est déjà la liesse populaire. On ne confirme rien. On attend", insiste le président de l'UNC/Kinshasa.

Entre-temps, plusieurs vidéos virales sur les réseaux sociaux attestent que Vital Kamerhe a rejoint son domicile en homme libre. Dans d'autres, ce sont les militants de son parti politique qui célèbrent cette liberté provisoire.

Condamné une première fois.à 20 ans de servitude pénale en juin 2020, l'ancien colistier puis directeur de cabinet du Chef de l'État Congolais a vu sa condamnation pour "corruption et détournement des fonds publics" alloués au Programme présidentiel dit des 100 jours, volet maisons préfabriquées, être réduite à 13 ans en appel. Il avait également été, à l'occasion, déchargé du chef de blanchiment des capitaux.

C'est à la clinique Nganda où il est interné depuis aout 2020 pour cause de maladie, que Vital Kamerhe purgeait, en réalité sa peine.

Éric Lukoki