1 Novembre 2020

Une commission gouvernementale pour évaluer les travaux des maisons préfabriquées (Officiel)

Justice le 29/10/2020 à 08h44

"Une commission d'experts sera mise en place pour passer partout où se trouvent les maisons" préfabriquées achetées dans le cadre de l'exécution des travaux du programme d'urgence de 100 jours du Chef de l'Etat, annonce le vice-Premier ministre en charge du Budget. 

À l'issue d'une réunion présidée par le Premier ministre, Jean-Baudouin Mayo (Photo) révèle que cette Commission d'experts aura notamment pour mission "d'évaluer la situation afin de faire rapport pour que le gouvernement décide de la poursuite effective de ces travaux du programme d'urgence de 100 jours du Chef de l'Etat".

Il alerte sur le fait que "les maisons préfabriquées sont sous la menace des pluies diluviennes. Il faudra viabiliser le site et effectuer urgemment certains travaux".

Jean-Baudouin Mayo rassure que "d'autres maisons préfabriquées sont encore dans les contenaires au pays et dans des ports à l'étranger, notamment en Angola et en Tanzanie".


Retour sur le procès 100 jours?

Pendant le procès à l'issue duquel Samih Jamal et Vital Kamerhe ont été condamnés à 20 ans des travaux forcés et 10 ans d'inéligibilité "pour détournement des deniers publics" dans le cadre de ce programme d'urgence du Chef de l'Etat, les avocats de ces derniers avaient pourtant essayé de démontrer qu'il n'y avait pas détournement et que les maisons étaient bien en cotes de livraison.

La justice n'avait elle pas essayé de vérifier cette information?

Invité du Magazine FACE-À-FACE sur TOP CONGO le 5 octobre dernier, l'avocat de Samih Jammal réaffirmait que "pour le contrat Samibo, conclu pour 900 maisons et revu à 1500, son client a payé 100% des maisons commandées et 80% ont été livrés à l'État. Le reste est encore dans les entrepôts".

Me Éric Diamantis estimait que "l'État a dédouané en partie. Les maisons exonérées ont été livrées jusqu'à destination et montées au Camp Tshatshi. Pour le reste, on attend l'exonération qui n'arrive pas. Ces maisons sont là depuis un an et demi dans les ports de Matadi, en Tanzanie et en Angola".

Il révélait que "l'État n'a pas honoré sa part de contrat et n'a payé que 3% du montant global".


A quand le procès en appel?

« Je suis content, très heureux de savoir de voir que les autorités du pays reconnaissent les choses telles qu’elles sont », dit aujourd’hui Me Jamal Taleb.

« Il y a plus de 1600 containers entreposés dans les ports de Dar El Salaam, Matadi et Lobito. Les travaux de construction n’ont, malgré les événements, jamais été stoppés en dépit des difficultés, preuve que notre client est un homme d’affaire sérieux ».

Pour l’avocat, « quand le pouvoir politique reconnaît une erreur et va vérifier, on ne peut que s’en réjouir, la justice congolaise n’en sera qu’élevée de reconnaître son erreur ».

Maître Jamal Taleb dit aujourd’hui attendre que la justice en appel « corrige le contour d’un précédent jugement qui n’a pas été d’une grande loyauté ».

La suite du jugement en appel est toujours attendue, les séances ont été suspendue depuis le 18 septembre.

Depuis aucune date de poursuite du procès n’a été fixée.

Par Barick Bwematelwa
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