"Le serment (prêté par 3 juges de la Cour constitutionnelle, ce mercredi 21 octobre, au Palais du peuple devant le Chef de l'Etat qui en a pris acte) est nul et de nul effet", estime le secrétaire permanent adjoint du PPRD, parti politique de Joseph Kabila. 

Sur TOP CONGO FM, Ferdinand Kambere reste convaincu que cette cérémonie "est un non-événement. Le président de la République aurait dû (l'organiser) carrément dans son bureau".

La preuve, "le président de la République s'est déplacé jusqu'au siège du Parlement sans son bureau. C'est déjà une violation du siège du Parlement. Il a confirmé qu'il ne respecte pas les autres institutions".

Insécurité juridique 

"Les arrêts que (ces juges) vont prendre sont aussi nuls, parce que ces juges ne sont pas membres de la Cour constitutionnelle conformément à la loi. C'est du théâtre tout simplement. La salle de Congrès a été transformée en salle de spectacle désolant pour la République".

Pour Ferdinand Kambere, "on est en train de mettre la République dans une insécurité juridique".

L'État de droit a triomphé 

"L'État de droit a triomphé", estime, pour sa part, Serge Kayembe, cadre du Cap pour le changement (CACH) de Félix Tshisekedi. 

Sur TOP CONGO FM, il estime que "la présence des présidents de deux chambres du Parlement n'est pas obligatoire. La prise d'acte du président de la République, en présence des députés nationaux de tous bords et sénateurs ainsi que les membres du Bureau du Conseil supérieur de la magistrature, est la preuve du respect de l'article 10 portant organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle".

Il constate que "toutes les autorités attendues constitutionnellement étaient là".

Et d'exiger : "le Premier ministre (qui n'a pas obéi aux instructions du président de la République) devra se justifier. Il doit rendre compte. Nous exigeons des explications immédiates".