Un Kuluna (bandit urbain) lapidé puis brûlé vif à Matadi-Kibala (Kinshasa)
RDC
le 21/07/2022 à 15h45

"Nous avons identifié la famille de la victime. Un véhicule a évacué le corps. Mais, nous disons non à la justice populaire. C'est vrai que les gens étaient fatigués d'être visités à chaque fois, mais il n'est pas bon de se faire justice,'' insiste-t-il.
Il reconnaît cependant que ''ces derniers temps nous avons un sérieux problème d'insécurité. Régulièrement, des bandits armés visitent des familles, violent des mamans. Ils opèrent même avec des véhicules. Après avoir dérobé ce qu'ils veulent, ils les chargent dans le véhicule avant de fuir. C'est la plus grande difficulté que nous avons ici".
Willy Beya rappelle que "nous n'avons pas de sous-ciat dans ce quartier. Nous souffrons beaucoup pour ce problème d'insécurité. Nous demandons aux autorités de nous aider à installer un poste de police dans ce coin pour protéger la population et ses biens".
Innocent pour sa maman, récidiviste pour son père
En pleurs, la mère de ce jeune homme tué sauvagement clame l'innocence de son fils.
"Ceux qui l'ont tué se sont fait justice. Qu'on les arrête. Mon enfant n'a pas d'amis, en tout cas je ne les connais pas. Si la Police va enquêter, elle pourra identifier ses bourreaux et me dira ce que mon enfant avait commis comme crime", a-t-elle déclaré.
Mais pour son père, chef coutumier, son fils est un récidiviste à qui il avait d'ailleurs prévenu de mourir si jamais il n'abandonnait pas le banditisme.
''Je n'ai rien à faire. Je ne peux pas encourager un malfaiteur. Je lui avais dit de faire attention après sa sortie de prison il n'y a pas longtemps. Malheureusement, il n'a pas compris. C'est son sort. Je suis chef coutumier, je l'avais prévenu après sa sortie de prison que si seulement il continuait dans cette voie, il allait mourir. Voilà qu'il est mort. C'est mon cinquième fils", explique-t-il.
Dieumerci Lusakumunu
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