Rumba au patrimoine immatériel de l'humanité, « une grande interpellation » (Didier Mumengi)
Culture
le 14/12/2021 à 22h40

Pour lui, "cette consécration internationale est à la fois, une grande responsabilité et une grande interpellation".
Des écoles de la rumba
Il s'explique : "c'est une interpellation parce qu'il nous faut rapidement solfier la rumba, c'est procéder à la consignation solfegique mais aussi à la notation graphique de la rumba pour créer des écoles de la rumba, pour enseigner professionnellement la rumba, pour créer des championnats de la rumba athlétique, championnat national, championnat continental ou mondial, pourquoi pas ?", se met-il, carrément à rêver.
"Mais aussi, il faut écrire l'histoire de la rumba parce que c'est un patrimoine mondial mais qui a sa genèse, son lieu de mémoire. Il faut enseigner cette histoire. Il faut insérer cette histoire dans notre système éducatif", plaide l'ancien ministre de l'information sous Laurent-Desiré Kabila.
Industrie de la rumba
Cependant, s'interroge Didier Mumengi assez sceptique : "est-ce que les allocataires de cette oeuvre devenue aujourd'hui patrimoine universel sont capables de créer demain, une commission nationale de mobilisation de la filière industrielle de la rumba?".
"Des millions d'emplois de jeunes attendent cette mobilisation", lance-t-il avec certainement des propositions bien arrêtées à ce sujet.
Rumba et science
Abondant présque dans le même sens que le sénateur Mumengi, le chanteur Jean Goubald Kalala pense "le contentement ne peut pas s'arrêter" aux manifestations de réjouissance.
"Je suis content que ça se soit passé comme ça mais, il y a un très grand travail à faire. Notre rumba du point de vue musique n'est pas très scientifique", fait-il observer.
Si "ce n'est pas un travail des musiciens, mais il doit être fait par les musiciens. Pour cela, ils doivent être accompagnés par des arrangeurs, des hommes qui réfléchissent à propos de la musique et de la rumba", suggère l'auteur de bombe anatomique.
Éric Lukoki
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