15 Septembre 2022

« Que Paul Kagame arrête de manipuler son armée contre notre peuple » (Mboso)

Politique le 15/09/2022 à 16h55
« Que Paul Kagame arrête de manipuler son armée contre notre peuple » (Mboso)

"Nous voulons vivre en paix avec le peuple Rwandais. Que le président Kagame arrête de manipuler l’armée Rwandaise contre le peuple congolais", affirme, lors de son discours d'ouverture à la rentrée parlementaire de ce jeudi 15 septembre, le président de l'Assemblée nationale.

Christophe Mboso déplore le fait que "l’Est de la République Démocratique du Congo est toujours en proie à l’activisme des groupes armés nationaux et étrangers, parmi lesquels les groupes armés terroristes des ADF, CODECO, M23 et autres groupes armés, qui sèment la mort et se livrent à de graves violations des droits humains parmi les populations civiles ainsi qu’au pillage de nos ressources naturelles".

Et de rappeler : "il n’est un secret pour personne que le Rwanda apporte son soutien militaire et logistique aux activités de groupes armés et terroristes du M23 dans la déstabilisation de la partie Est de la République Démocratique du Congo".

Implication exterieure dans le conflit Teke et Yaka 

Christophe Mboso déplore également "jusqu’en ce moment des actes de violence et de barbarie occasionnant des tueries massives parmi les populations Teke et Yaka" à Kwamouth dans la province de Maï-Ndombe.

"Au regard du mode opératoire prétendument utilisé par les deux populations concernées, il y a lieu de craindre l’implication d’une main extérieure. Le peuple Teke et le peuple Yaka ont toujours vécu dans un climat de paix, jamais le mode opératoire observé dans les violences actuelles n’a été utilisé dans le règlement de leurs différends".

Raison pour laquelle le président de l'Assemblée nationale exhorte "le gouvernement (à) mettre fin à la violence qui prend les allures d’une guerre de tranchée ethnique. Je l’invite aussi à identifier les auteurs et commanditaires de ces actes ignobles afin de les mettre à la disposition des instances compétentes conformément à la Constitution et aux lois de la République".

C'est dans ce contexte qu'il annonce que "la représentation nationale va bientôt diligenter une mission d’enquête dans les limites de ses attributions".

Sur le plan politique, Christophe Mboso "rappelle qu’au cours de deux précédentes sessions, les deux chambres du Parlement ont adopté et le président de la République a promulgué la loi organique modifiant et complétant la loi organique portant organisation et fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ainsi que la loi modifiant et complétant la loi électorale".

Lors de son discours, il relève aussi, selon lui, "les avancées démocratiques significatives" contenues dans ces deux texte légaux.

Ne pas abuser de la liberté d'expression

"Certes, la Constitution et les lois de notre pays consacrent la liberté d’expression. Cependant, il y a lieu d’attirer l’attention sur le fait que l’usage abusif de cette liberté peut déboucher sur la commission de certaines infractions prévues et punies par la loi, notamment la diffamation, l’injure publique, la calomnie, l’outrage aux corps constitués, etc. Il convient de rappeler, avec pertinence, que la liberté d’expression peut s’avérer être un couteau à double tranchant", prévient Christophe Mboso.

Qui constate que  pendant "les périodes préélectorale et électorale la tentation est grande de confondre la liberté d’expression avec les infractions précitées par la loi. Il faut bannir la conception selon laquelle faire l’opposition donne droit à injurier, diffamer et outrager. Comportements, qui du reste, exposent aux sanctions prévues par la loi. J’invite donc les uns et les autres à faire bon usage de la liberté d’expression".

Tout au long de son discours, le président de la chambre basse du Parlement a circonscrit le contexte sécuritaire, politique, économique et social dans lequel s’ouvre cette session  budgétaire. 

Il a également sommairement passé en revue l’agenda législatif de cette session et les attentes relatives au contrôle parlementaire et budgétaire.

Par Barick Bwematelwa
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