"Je confirme la présence irrégulière des policiers sans armes dans le Haut-Katanga. Les commissaires provinciaux m'ont confirmé que ces gens sont partis et les armes sont restées dans les dépôts", déclare, sur TOP CONGO FM, le Commissaire général adjoint chargé de l’administration, Patience Mushid Yav, en séjour actuellement à Lubumbashi.

Si l'officier supérieur prend bien soin de ne point préciser leur nombre, il se met, tout de même, en phase avec le gouverneur Jacques Kyabula, qui au cours d’une conférence de presse organisée lundi 2 mai, en marge de la table  ronde interprovinciale Grand Katanga et Grand Kasaï, a révélé qu’au moins "750 policiers armés ont quitté d’eux-mêmes le Grand Kasaï pour se rendre dans le Haut-Katanga".

Appel à la raison 

"Vous me voyez en compagnie du directeur des ressources humaines. Nous sommes en train maintenant de les appeler à la raison, à venir s'identifier devant la Police pour que de bonnes mesures qui les aideront à s'installer où ils veulent (soient prises), qu'ils soient reconnus par le Commissariat de Police du Haut-Katanga", exhorte Patience Mushid Yav

"Momentanément, ils sont irréguliers", insiste-t-il.

Ce général de police alerte également sur les "actes contraires à la loi" posés par ces effectifs.

"Avant-hier à Lubumbashi, il y a eu 5 incursions domiciliaires à mains armées. Quelqu'un qui n'est pas payé 1 à 3 mois, qu'est-ce qu'il peut faire (d'autre, si ce n'est de) tracasser la population ?", relève-t-il.

"Voilà pourquoi nous avons vu le gouverneur de province et nous demandons qu'il nous prête main forte dans ce travail que nous sommes en train d'abattre pour que sa province et sa population respirent la paix", fait-il savoir.

Éric Lukoki