Joseph Olenghankoy (Photo) est visé par deux plaintes. D'abord en tant que président du Conseil national de suivi de l'accord (CNSA) et en tant président du regroupement politique Rassemblement de l'opposition (Rassop).

La première plainte a été déposée devant le Conseil d'État "pour détournement des primes des membres du CNSA, cette institution qui ne fonctionne pas depuis plus d'un an".

La deuxième plainte a été déposée devant la Cour de cassation où Joseph Olenghankoy est accusé "pour faux en écriture et usage de faux pour l'élection d’Emery Okundji dans la circonscription de Lubefu au Sankuru".

Pour Raphaël Muembo, "nous avons saisi la Cour de cassation dans la procédure de prise à partie. Quand on rend une décision inique, ça brise la confiance en la justice. Heureusement que nous saluons le retour de la justice. C’est pour cette raison que nous nous mettons debout", a déclaré Me Oscar Mubiayi du collectif citoyen Congolais à l'origine de cette plainte.

Qu'en pensent les victimes ?

Dr Bernard Beya, membre du CNSA, une des victimes, a déclaré que Joseph Olenghankoy "est soupçonné de détournement des primes des membres du CNSA et de paralysie délibérée dans la seule intention d’enrichissement personnel".

Pour sa part, Raphaël Muembo, auteur de la plainte pour faux en écriture et usage de faux explique que "je suis élu député national de Lubefu (Sankuru) dans une circonscription à un siège en vertu de 23.848 voix obtenues dans les urnes, mais invalidé au profit d’Emery Okundji qui n’avait obtenu que 9.557 voix".

À en croire ses propos, "lors du contentieux électoral, le président de Rassop s’est fait fabriquer deux fausses listes qu’il prétend obtenir de la CENI avant la proclamation des résultats provisoires".

Et d'ajouter : "la deuxième fausse liste est celle des partis et regroupements politiques ayant atteint le seuil de représentativité nationale sur laquelle sont faussement attribuées 216.237 voix pour justifier qu’il aurait atteint le seuil pour se faire attribuer mon siège".