Matadi Kibala, « aucune famille n'a payé les frais de morgue » (Officiel)

"Aucune famille n'a payé (les frais de morgue). Tout est pris en charge par le gouvernement. Personne n'a payé quelque chose. Le ministre de la Santé est resté présent jusqu'à ce que le dernier corps soit entré à la morgue", affirme, sur TOP CONGO FM, le ministre provincial de l'Intérieur, alors que plusieurs familles des victimes du drame de Matadi Kibala où 25 personnes sont mortes électrocutées dénoncent avoir déboursé de l'argent pour garder les corps de leurs membres dans de bonnes conditions.
"Mais, s'il y a des familles qui ont payé quoi que ce soit, il faut se rapprocher de l'hôtel de ville pour être remboursé", exhorte Didier Tenge Te Litho (Photo).
Qui annonce que "le programme des obsèques sera bientôt publié. Nous allons aussi voir comment accompagner les familles des victimes".
Enquêtes en cours
"J'ai parlé avec le Procureur général de la République qui a envoyé des inspecteurs. Les enquêtes sont en cours. Il y a l'arrêté du 29 octobre 1993 qui intérdit la construction sur un axe de 25 mètres de part et d'autre", rappelle Didier Tenge Te Litho.
"Les propriétaires de dépôts, les camionneurs et les chargeurs ont tous une part de responsabilité dans ce qui est arrivé", note-t-il.
Le ministre de l'Intérieur, qui était sur le terrain ce mardi, dit avoir constaté que "beaucoup de gens se réunissent encore là où il y a eu morts d'hommes. Il y a une chapelle où le gens viennent se recueillir. Malheureusement, les gens ont profité de cette situation pour reprendre leurs activités".
Fermeture de tous les marchés pirates
"Nous avons fermé les grands dépôts (ceux des Indo-pakistanais). Ce sont eux qui encouragent ces mamans à vendre. Les gens sont orientés vers Mitendi et Camp PM où il y a une petite résistance qui est en train d'être réglée. Le gouvernement central a proposé 3 sites à Kinshasa. Cela ne sera pas fait de manière désordonnée", rassure-t-il.
"Le marché est fermé. Les dépôts sont fermés. S'il faut encore faire un tour là-bas pour me rassurer que ces mesures sont respectées, je le ferai. Cela n'a pas été fait dans les dérapages. J'ai tout fait pour que les dérapages soient évités".
Il révèle que "pour tous les autres marchés pirates, les mesures doivent être très draconiennes. Les instructions ont été données pour que ces marchés n'existent plus. J'ai été bourgmestre et je sais qu'avec la volonté on peut y arriver".
Didier Tenge Te Litho "s'insurge en faux (contre des bourgmestres qui se plaignent des problèmes d'argent). J'ai instruit des bourgmestres pour trouver des espaces, non pas pour créer des marchés".