13 Octobre 2020

Massacres à l'Est, appel à l'aide internationale (Tshisekedi)

"Je lance un appel à la Communauté internationale afin que les sanctions appropriées ciblées et efficaces soient appliquées" aux groupes armés qui perpétrent des massacres à l'Est du pays, affirme le président de la République. 

S'exprimant à l'occasion de la 75ème session de l'Assemblée générale des Nations-Unies tenue pr visioconférence, Félix Tshisekedi relève que "la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie orientale du pays demeure préoccupant. La paix n'y est pas totalement retrouvée. Certains éléments résiduels des groupes armés aussi bien nationaux qu'etrangers sont encore actifs et continuent à semer la mort et la désolation. Ils s'attaquent non seulement aux éléments des Forces armées mais aussi aux soldats de la Paix de la MONUSCO qui nous assure de leur appui logistique, mais aussi de la population civile".

Pour le président de la République, "tout cela dans le but de saper les efforts déployés par le gouvernement pour la stabilité de la République démocratique que ces groupes armés pratiques une guerre non conventionnelle et asymétrique".

Le Chef de l'Etat déplore le fait que ces groupes armés "agissent en totale méconnaissance de la valeur humaine et commettent des exactions, viols et massacres à répétition des populations civiles dans le coin isolé de certains territoire de l'Est du pays".

C'est dans ce contexte que Félix Tshisekedi constate que ces groupes armés "disposent des moyens qui leur permettent de poursuivre leurs exactions et leurs activités. Ces moyens proviennent souvent de l'exploitation des ressources naturelles écoulées en dehors de la République Démocratique du Congo au travers des réseaux bien établis".

Raison pour laquelle "nous ne pouvons pas arriver à éradiquer ces groupes armés sans éradiquer leur source d'approvisionnement et d'appui".

Transformation de la MONUSCO 

"En attendant que nous puissions nous convenir sur le contour définitif de l'avenir de la MONUSCO sur le territoire national, le vœu de la RDC est de voir pendant cette période de préparation à la sortie, le renforcement de la collaboration sur le terrain afin que la puissance de feu attendue pour protéger nos populations et restaurer la paix, la sécurité et l'autorité de l'État sur toute l'étendue du territoire national".

Le Chef de l'Etat réaffirme "ma détermination à redonner le plus tôt possible le sourire aux populations de l'Est de mon pays qui vivent dans l'insécurité depuis plus de deux décennies".

Pour y arriver, la République Démocratique du Congo s'inscrit "en faveur du principe d'accroître la capacité opérationnelle de la brigade d'intervention notamment de l'unité spéciale adaptée à la guerre asymétrique que nous impose les groupes armés à l'Est du pays"  

Dans la seule province de l'Ituri, il y a "9 groupes armés, 1758 personnes tuées, 1,600 million de déplacés internes, 629 maisons incendiées, 371 écoles détruites, 42 centres de santé détruits en 6 mois, soit de mars à septembre 2020" a révélé le député national Jackson Ausse Afingoto qui a peint un tableau "dramatique" de la situation dans une correspondance adressée au Chef de l'Etat avant de lui demander d'y "décréter un état d'urgence sécuritaire".


Par Barick Bwematelwa
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