Les députés nationaux du Nord-Kivu et de l'Ituri, provinces sous administration militaire, ne participent plus aux plénières de l'Assemblée nationale depuis plusieurs semaines et depuis le 1er novembre dernier, ils ont "suspendu (leur) participation à la prorogation de l'état de siège jusqu'à ce que le gouvernement prenne des mesures fortes et urgentes à même de garantir le retour immédiat de la paix dans cette partie de la République".

Conduits par le président de l'Assemblée nationale Christophe Mboso, ils ont été reçus à la cité de l'Union africaine, mercredi dans la soirée, par le président de la République, Félix Tshisekedi.

"Nous répondons aux cris de détresse de nos populations qui sont massacrées au quotidien. Nous ne pouvions que par solidarité avec elles, montrer un signe de mécontentement à un certain nombre de choses", a déclaré, le porte-parole de ce caucus Mwanza Hamissi Singoma, cité par la presse présidentielle.

Rassurés, mais pas encore de reprise

Après plus de deux heures d'échanges, les députés de ces provinces, sous état de siège, se sont déclarés "rassurés" par les propos  du chef de l'État.

"Dans les semaines et mois à venir, nous allons travailler  de manière  à prendre en compte les recommandations faites par  la Commission défense et sécurité de l'Assemblée nationale", a affirmé leur porte-parole circonstanciel.

Cependant, rien n'indique qu'après  cet échange, ces parlementaires vont reprendre le chemin de l'hémicycle car, "à ce sujet, le député Mwanza est resté un peu évasif".

État de siège prorogé pour la 12ème fois

Au courant de la journée de ce mercredi 17 novembre, l'état de siège a été prorogé pour la 12 ème fois.

"Malheureusement au cours de cette même période, les groupes armés ont intensifié des attaques contre notre paisible population", ont déploré ce caucus des parlementaires de l'Ituri et Nord-Kivu.

Raison pour laquelle, ils ont affirmé que "nous nous sentons nullement concernés par cette 12ème prorogation de l'état de siège" adoptée mercredi 17 novembre 2021.