"Le gouvernement a accepté de payer la prime des médecins. Sur d'autres revendications, nous avons reçu leurs propositions. En tant que syndicats, nous allons rapporter aux médecins qui nous ont délégué les propositions du gouvernement. C'est à eux de se prononcer", explique le docteur Mankoy Badjoky, secrétaire général du Syndicat national des médecins au sortir d'une séance de travail bipartite avec le gouvernement sous l'égide du premier ministre Sama Lukonde, après le début de la radicalisation de leur grève dans les hôpitaux publics.

''Il était question d'avoir les réponses attendues par les médecins au regard des revendications présentées. Nous avons eu certaines réponses autour de toutes les questions qui ont été posées et en tant que syndicalistes, nous sommes appelés à aller faire une fidèle restitution auprès des médecins à qui naturellement nous réservons la primeur des propositions faites par le Gouvernement de la République'', déclare pour sa part le Docteur Juvenal Mwamba, secrétaire général du syndicat des médecins du Congo (Symeco).

Ayant constaté la bonne volonté du gouvernement durant ces discussions dans le but de trouver une solution à cette crises sociale, il indique que ''nous avons plein espoir et nous tenons à rassurer notre population que bientôt nous aurons une issue à cette crise, car nous avons constaté une volonté du Gouvernement de la République de faire les pas vers les médecins".

Et de renchérit : "nous avons eu des propositions. Nous espérons que ces pas seront analysés et pourront permettre à ce que les médecins, au moment voulu, puissent prendre la décision attendue par la population".

Associations professionnelles de la santé mécontentes

"Les associations professionnelles de la santé sont mécontentes tout simplement. Dans l'arrêté, on n'a pas retenu leurs structures pour participer à ce dialogue. Et pourtant, on a retenu les ordres pour participer dans cette commission", déplore Jean-Philippe Bohoyo, président du syndicat des professionnels de santé.

"Lorsque le gouvernement prend en considération les ordres et écarte les associations professionnelles, il est en violation de l'article 49 de la loi fixant les principes fondamentaux relatifs à l'organisation de la santé publique. Cela énerve aussi l'ordonnance présidentielle".

C'est depuis le 12 juillet dernier que les médecins des hôpitaux publics ont débrayé à l'initiative de 3 organisations corporatistes dont Syndicat national des médecins du Congo (Synamed), Syndicat des médecins du Congo (Symeco) et Syndicat libre des médecins (Sylimed).

Après l'observation d'un service minimum durant une semaine, ces organisations avaient décidé de passer à la vitesse supérieure en radicalisant ce mouvement en une grève sèche dans tous les hôpitaux publics mardi 20 Juillet.

Les blouses blanches de la RDC réclament notamment l'amélioration de leurs conditions socio-professionnelles.

Dieumerci Lusakumunu