Le docteur Eteni Longondo (photo) confirme que le couvre-feu sera bien d'application à partir de ce vendredi, 21h, "pour permettre d'endiguer la propagation du coronavirus, 

Cette mesure permettra selon lui de "réduire la contamination de 36% et l'hospitalisation de 50%. Cela est scientifiquement prouvé, notamment à Guyane".

Le ministre de la Santé publique, invité de l'émission LE DÉBAT de TOP CONGO FM, à la veille du début du couvre-feu décrété par le Chef de l'Etat pour lutter contre la 2ème vague de covid19, dit ne pas savoir quand cette mesure prendra fin, "la fin du couvre-feu dépend de l'évolution de la maladie".

Des bus supplémentaires à disposition 

De 21h à 5h "parce que nous avons un problème très sérieux de transport", (des embouteillages qui durent plus de 3h), des bus supplémentaires seront mis en service pour faciliter le transport en commun"

Rappelant qu'à "Brazzaville, par exemple, le couvre-feu commence à 20h", le ministre de la santé publique, secrétaire du comité national multisectoriel, précise que "ces nouveaux bus qui sont récemment arrivés en RDC, vont être mis en opération pour désengorger les routes de Kinshasa, pour que le coût du transport n'augmente pas, certains opérateurs ne pourront pas profiter de l'occasion. La Police sera aussi très présente afin d'imposer la discipline dans la circulation".

Des instructions et des moyens particuliers seront remis aux responsables de la police, "pour permettre aux policiers de bien travailler sur le terrain. Pour qu'il n'y ait pas de tracasseries. Le Chef de l'Etat nous a demandé de faire un budget d'urgence piur ce faire".

Le docteur Eteni Longondo rassure que "les églises ne vont fonctionner que la journée dans le respect de gestes barrières. Pas plus de 10 personnes dans des manifestations festives".

Parce que, "le dépistage de masse est impossible en RDC faute de moyens, "nous demandons à chaque entreprise ou compagnie de tester leurs agents. Il faut se protéger. Les positifs seront en quarantaine".

Rappelant que le Coronavirus fait des ravages en RDC, le ministre de la Santé confirme que "nous sommes en pleine deuxième vague. Les hôpitaux sont débordés. Il n'y a plus de lits disponibles dans les hôpitaux qui reçoivent des malades. Ces mesures ne sont pas prises pour empêcher la population de célébrer les festivités de fin d'année".

Circulation soumise à autorisation 

Pour circuler pendant le couvre-feu, "les malades seront accompagnés par la Police. Ceux qui vont accueillir les voyageurs venant de l'étranger au-delà de 21 heures iront récupérer un jeton de circulation à l'hôtel de ville. Pour des voyageurs qui n'ont pas d'accompagnateurs, les taximen dans les aéroports auront de macarons. Ces jetons et macarons seront disponibles aussi dans les maisons communales".

Jetant des fleurs "à notre chercheur qui a fabriqué le Manacovid", Eteni Longondo révèle que "les recherches se poursuivent. Jusque-là, il n'y a pas d'effets secondaires graves. On est passé par les essais cliniques attestant que ce médicament a des effets thérapeutiques".

En ce qui concerne le vaccin, "il n'y a pas de médicaments contre une épidémie. Il y a que le vaccin. Mais, que ceux qui l'ont fabriqué l'utilise d'abord. Nous, on pourra avoir quelques échantillons qu'on va donner à l'INRB".

Pour l'instant, la RDC a "entre 2,5 et 3% du taux de mortalité".