"Nous insistons sur la libération immédiate et sans condition du Président Ne Muanda Nsemi et de tous les Makesa arrêtés depuis", écrit, dans une déclaration politique, le parti Bundu Dia Mayala (BDM) dont le Leader a été arrêté vendredi dernier à Kinshasa (Photo) après 24 heures de siège et 1 heure d'assaut sur sa résidence de Macampagne à Ngaliema.

Le BDM révèle même ses revendications à la base de plusieurs manifestations conduisant jusqu'à mort d'hommes. Il s'agit notamment de "la nomination à tous les postes de directions et autres dans les entreprises des fils et filles du Kongo-Central, la fin des injustices au Kongo central c’est-à-dire, la fin de la colonisation, la nomination à tous les postes de commandement dans l’armée et dans la police ainsi que dans la troupe, des Bakongo qui sont capables de sécuriser leurs frères".

Mais également "la liquidation de tous les contentieux opposant Bundu Dia Kongo avec l’Etat dont le paiement de tous préjudices, morts, blessés, arrestations arbitraires visant le  Président Ne Muanda Nsemi et les Makesa, la réparation des préjudices causés à la résidence de Ne Muanda Nsemi depuis 2017 et récemment après le pillage par les éléments de la Police qui ont tout emporté, que la police congolaise (conformément à l’article 18 de la constitution à son dernier alinéa) cesse de filmer et de publier dans les réseaux sociaux les images qui montrent l’intimité de notre Leader, Ne Muanda Nsemi, car c’est humiliant et révoltant pour nous".

Arrestation fantaisiste et arbitraire 

"L'arrestation (de Ne Muanda Nsemi) est fantaisiste et tout à fait illégale car aucun exploit de procédure ne lui a été envoyé, ni même aux différents membres de Bundu dia Kongo qui ont été arrêtés, contrairement au communiqué de presse du Porte parole de la police qui a présenté à la RTNC un faux mandat d’amener... du 23 avril 2020 qui serait émis par le Procureur Général près la cour d’Appel de Kinshasa/Gombe".

Pour son parti politique, "aujourd’hui plus qu’hier, l’arrestation de notre Président de BDM n’a aucun fondement juridique, la procédure ayant été tronquée de fond en comble et que de surcroît le régime actuel et précédent sont engagés dans un schéma de colonisation du Kongo-Central".

Le BDM rappelle que "Ne Muanda Nsemi a été arrêté en bonne santé, hormis l’agression qu’il a subie à la machette. Il faudra donc qu’il nous revienne aussi en bonne santé".

Détenu, Ne Muanda Nsemi est "poursuivi pour rébellion, atteinte à la sûreté de l’état et incitation à la haine tribale et provinciale".

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