Covid-19, que signifie "patient en bonne évolution"?

"459 cas confirmés de Coronavirus dont 28 décès, 50 personnes guéries et 183 cas suspects en cours d’investigation" ont été annoncés, dimanche tard dans la soirée. Le Comité multisectoriel de la riposte à la pandémie du Coronavirus, samedi soir, soulignait que "281 patients (étaient) en bonne évolution".
Mais, que signifie "patient en bonne évolution"?
Le Chef de la Commission de prise en charge du Comité multisectoriel de riposte contre le covid-19 explique que "cela voudrait dire que les personnes qui ont été admises symptomatiques (fièvre, toux… et anorexie), au bout de 10 à 14 jours d'isolement, se sentent parfaitement bien. C'est celles-là qu'on appelle personnes en bonne évolution clinique".
Sur TOP CONGO FM, le Professeur Jean-Marie Kayembe (Photo) précise qu'"est déclarée guérie, la personne qui a présentée deux tests négatifs à au moins 48 heures d'intervalle".
Pourquoi aussi peu de guéris ?
Pour le président de la Commission de prise charge, le nombre réduit de cas déclarés guéris, à ce jour, est à mettre sur le compte du peu d'équipements de diagnostic.
"Regardez déjà la contrainte dans notre pays où nou arrivons à peine à 200 tests par jour, l'Institut national des recherches bio-médicales (INRB) étant la seule structure à faire des tests en RDC".
Pour le Professeur Jean-Marie Kayembe, "une fois le contrôle fait, il faudra encore attendre quelques jours avant d'en faire un deuxième qui va encore nécessiter au-delà de 48 heures requises".
Il reste donc convaincu que "nous avons un nombre de guéris, qui à mon humble avis, ne traduit pas la réalité".
Raison pour laquelle "nous voulons demeurer honnêtes et respecter les recommandations. Sinon, si l'on devait considérer un test négatif, par exemple, des personnes qui subitement se sentent tout à fait bien, je vous avoue que nous serions largement au-delà de" 281 patients en bonne évolution.
En qui concerne, l'augmentation des tests diagnostics, il affirme que "c''est un problème que le Secrétariat technique de la riposte s'est penché. Je pense que d'ici la semaine qui vient, nous serons à même d'élargir notre assiette de tests diagnostics".
Éric Lukoki