10 Octobre 2022

« La justice congolaise va mal » (Tshisekedi)

Justice le 10/10/2022 à 11h34
« La justice congolaise va mal » (Tshisekedi)

"Pour l'instant, notre justice va encore mal, s'invitant sur le banc des accusés à la grande incompréhension et la désolation de notre peuple", déplore le président de la République Félix Tshisekedi, lors de la 72ème réunion du Conseil des ministres de ce vendredi 7 octobre.

Le Chef de l'État constate que ''chaque jour, dans tous les coins du pays, le peuple assiste abasourdi, scandalisé, à des actes ou comportements de certains acteurs judiciaires ainsi qu'à des actions ou décisions judiciaires à la limite du hasard et de la théâtralisation de celle-ci, creusant davantage la méfiance devenue légendaire entre le peuple et la justice".

Évoquant le sujet de la rationalisation de l'action de la justice dans le renforcement de la gouvernance publique et de l'État de droit sans gant, le chef de l'État a rappelé au conseil le rôle pivot reconnu à la justice dans l'architecture institutionnelle de notre pays.

''Au regard du dysfonctionnement relevé tant pour ce qui concerne la justice pénale, la justice civile ou administrative qui sont la voie qui mène à la justice est assimilée à tort ou à raison à un véritable chemin de la croix,'' déplore Félix Tshisekedi.

Pour y remédier, le président de la République estime que ''le Conseil supérieur de la magistrature devrait se mobiliser pour relever efficacement le défi de la régulation administrative et disciplinaire de la magistrature".

De son côté, ''le président de la République entend aussi y veiller dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles car face à une telle situation, c'est lui qui devient pour la population en danger et désespérée comptable ou coupable de cette inaction ou de l'action désarticulée de la justice,'' rapporte le compte- rendu de la 72ème réunion du conseil des ministres lu à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.

Il rassure que cela se fera ''sans enfreindre l'indépendance constitutionnelle du pouvoir judiciaire qui, bien plus qu'un droit exclusif pour le magistrat est une garantie reconnue pour les justiciables d'avoir une justice impartiale.''

Pour ce faire, le président de la République a chargé la ministre de la justice ''de travailler avec le conseil supérieur de la magistrature en activant la passerelle du cadre de concertation prévue à l'article 17 du règlement intérieur du conseil supérieur de la magistrature afin de proposer des pistes de solutions rapides".

Et de souligner : ''autant que l'inspection des services judiciaires et pénitentiaires, comme instrument d'accompagnement du ministère de la Justice, est appelée à jouer son rôle de manière efficace. Il va sans dire que si le problème est structurel, une évaluation s'avère capitale et doit conduire à une révision des mécanismes légaux et même institutionnels afin d'insuffler à la justice un souffle nouveau".



Dieumerci Lusakumunu

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