« La condamnation de Vital Kamerhe est judiciaire, pas politique » (Mayo)
Politique
le 18/07/2021 à 17h10

Il estime que "s'il fallait le faire, il faut choisir la bonne manière, la bonne méthode. Ça ne sert à rien de crier sur tous les toits".
Par crier sur les toits, Mayo Mambeke (Photo) fait allusion aux diverses manifestations et déclarations faites par la nouvelle direction de l'UNC qui, après la condamnation de Vital Kamerhe en appel, a notamment suspendu la participation de ses élus de toutes les activités de l'union sacrée.
"Le travail politique consiste-t-il à brûler des pneus, promettre des marches qui ne s'organisent pas finalement ? Non. Ça peut être aussi le lobbying auprès de nos partenaires politiques que vous soupçonnez d'avoir fait arrêter le Président", suggère-t-il avant de lâcher :"Il faut allier politique à la procédure. Il ne faut pas négliger cet aspect, c'est même le plus important. Regardez, hier 20 ans de condamnation, 13 ans à la Cour d'appel, en cassation, ça peut se réduire encore ou même s'effacer. C'est ça l'effort que nous devons fournir", estime Jean-Baudouin Mayo.
"Il faut poursuivre la procédure normalement, faire valoir les arguments. Il y a la cassation qui reste possible. Il faut toujours profiter de toutes les voies de recours qui s'offrent, il ne faut pas en négliger une seule", plaide-t-il.
Kamerhe est innocent
Mais au demeurant, Jean-Baudouin Mayo, qui se targue d'être un proche de Vital Kamerhe depuis 16 ans (2004 ), croît que celui qu'il appelle "son frère", est innocent.
"Jusqu'à ce jour, aucun des procès, ni au premier degré ni au degré d'appel, ne nous a dit combien de millions de dollars Vital Kamerhe a détourné", commence-t-il.
Alors que "quand on parle de détournement, il s'agit de prendre l'argent ou des biens de l'État et de les mettre à sa disposition ou encore dévier leur destination. Vital Kamerhe a pris combien pour se mettre dans les poches ou dévier la destination ? On n'a jamais répondu à cette question", fait-il observer.
"C'est pourquoi à l'UNC, nous contestons cette condamnation. Mais il faut y mettre de la manière. Il y a toujours eu des erreurs judiciaires, ce n'est pas toujours politique", confie Jean-Baudouin Mayo
L'accord de Nairobi dépassé
Celui-ci confie également que l'accord de coalition dit de Naïrobi (signé entre Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe et qui, en gros, fait de ce dernier, le candidat Président de la République de Cap pour le changement en 2023), n'est pas à la base de la situation actuelle de l'exécutif Directeur de cabinet du Chef de l'État, bien que, dit-il, cet accord est dépassé, mais pas enterré.
Celui-ci confie également que l'accord de coalition dit de Naïrobi (signé entre Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe et qui, en gros, fait de ce dernier, le candidat Président de la République de Cap pour le changement en 2023), n'est pas à la base de la situation actuelle de l'exécutif Directeur de cabinet du Chef de l'État, bien que, dit-il, cet accord est dépassé, mais pas enterré.
" Nous, UNC, sommes compréhensifs. Nous avons dit au Chef de l'État que si l'application de l'accord de Nairobi était le problème, nous sommes prêts à le modifier. Il a dit que ce n'était pas ça le problème. Il nous a répété qu'il croit (plutôt) à l'État de droit et qu'il lui était difficile d'interférer dans les matières qui sont devant les Cours et Tribunaux. Devant ça, vous voulez qu'il fasse quoi ? Qu'il dise aux juges arrêter ça ?", s'interroge JB Mayo.
Et de prendre fait et cause pour Félix Tshisekedi : "mais il faut le voir, le président de la République est très touché, très peiné par ce qui est arrivé à notre président comme nous tous et notre Président le sait. Mais, c'est quelqu'un qui est limité, qui ne sait rien faire. Il n'est pas dieu".
Éric Lukoki
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