29 Juillet 2020

La CENI peut elle-même initier des reformes (Denis Kadima)

Politique le 28/07/2020 à 14h22
La CENI peut elle-même initier des reformes (Denis Kadima) Président directeur général de l'Institut électoral pour une démocratie stable en Afrique (IESA) et surtout candidat président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima estime que la centrale électorale congolaise peut "absolument" initier des reformes électorales.

"Vous pouvez faire des reformes au niveau réglementaire ou opérationnel et la CENI a le champ libre pour faire ça",
indique-t-il.

Invité du Magazine FACE-À-FACE sur TOP CONGO FM, Denis Kadima pointe, pour conforter sa position, la particularité de "la Commission électorale de la RDC que d'autres n'ont pas. Elle jouit de beaucoup de privilèges en matière de réglementation des élections. Par exemple, la loi dit que le vote est électronique en RDC et s'arrête là. Il faut des mesures d'application et c'est la CENI qui initie cela".

Pour lui, "si vous avez une CENI ouverte, vous appelez les parties prenantes et discutez de ce type de questions. Que ça soit la machine à voter (ou) le seuil de représentativité, ce sont des choses qui peuvent être discutées avec les parties prenantes pour atteindre un consensus et avoir des élections moins conflictuelles".


Refomes minimalistes

Le candidat président de la centrale se dit donc favorable à "un plan minimaliste et réaliste" au vu du temps qui reste pour atteindre la prochaine échéance, 2023.

"Il faut avoir tout un cycle pour faire des reformes. Le nouveau cycle débute à la fin du précédent, c'est-à-dire aussi tôt que vous avez fini les élections, vous devez passer par une évaluation. Or, nous avons déjà entamé 2 ans, c'est pourquoi je me dis, est-ce qu'on aura (ces) reformes?",
s'interroge-t-il.


Risque de glissement 


"Je connais ce mécanisme là puisque je le fais dans d'autres pays, quand vous arrivez à presque 3 ans des élections, vous devriez être très prudents, sinon il y aura un glissement",
previent le CEO de l'IESA.

"Au delà de cela, il y a des dispositions qui vont nécessiter des reformes cconstitutionnelles", 
pointe Denis Kadima.

"Est-ce qu'on est prêt à aller jusque-là, est-ce ça se fera, est-ce qu'il n'y aura pas de dérapages politiques?", se demande-t-il encore avant de trancher : "il faut être conscient du fait que vous pouvez initier (des reformes) mais vous n'avez pas le contrôle de ce qui vient après."


Une fois élu... 
 
"En tant que président de la CENI, si jamais je le devenais, je vais permettre à certaines discussions d'avoir lieu (pour que) certaines améliorations techniques, opérationnelles et réglementaires puissent être apportées au processus. Ça ce sont des choses possibles qui sont dans l'aire que je contrôlerai si j'étais président", rêve Denis Kadima.

Éric Lukoki 
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