"Je n'ai jamais engagé la République avec un contrat de 57 millions de dollars américains. Que celui qui a engagé la République assume", lance Justin Bitakwira (Photo)

Appelé à comparaître en tant que témoin dans le procès dit 100 jours, l'ancien ministre du Développement rural rappelle que "le contrat de 26 millions de dollars américains est devenu caduc et n'a connu aucun début d'exécution". 

Il révèle que "sur instruction du Premier ministre, j'ai signé un contrat pour 900 maisons toutes taxes comprises. Ce contrat, approuvé par le Premier ministre, a reçu le quittus de l'autorité de régulation des marchés publics".

Seulement, "lors de l'avènement du président de la République (Félix Tshisekedi), j'ai appris que, via mon secrétaire général, ce projet a été récupéré par la présidence de la République".

Il indique que "je n'ai jamais été invité à la présidence de la République. Jamais je n'ai pris part à une réunion" de la conception du programme de 100 jours.

Et pour cause, "le directeur de cabinet du Chef de l'Etat m'a déchargé, le 22 mai 2019, via une correspondance, de toutes les responsabilités financières au profit du ministère de l'Urbanisme qui a signé un arrêté pour mettre sur pied une Commission. Il n'y a pas eu de contrat ni d'avenant".

Justin Bitakwira affirme avoir, "au mois de juillet, appris que les 57 millions ont été payés à Samibo. Les agents de l'ANR ont débarqué dans mon bureau" pour me le faire savoir.

"Monsieur le directeur de cabinet du Chef de l'Etat a paralysé notre gouvernement. Nous étions devenus des spectateurs. Nous n'étions plus acteurs", insiste-t-il.