Jacky Ndala quitte la prison centrale de Makala

Bénéficiaire d'une mesure de grâce présidentielle, Jacky Ndala a quitté ce samedi 18 juin 2022 la prison centrale de Makala.Tout en saluant cette libération du "patriote résistant" Jacky Ndala, Me Willy Kasongo, responsable des associations des jeunes Katumbistes, déplore, sur TOP CONGO FM, "l'exécution tardive" de cette mesure de grâce présidentielle.
"Il devrait quitter la Prison centrale de Makala depuis l'année passée. Nous condamnons cette lenteur administrative. Pourquoi ce retard?", s'interroge-t-il.
Pour lui, Jacky Ndala vient retrouver la jeunesse d'Ensemble pour la République qui avait tant besoin de lui.
Responsable de la jeunesse du parti de Moïse Katumbi, Jacky Ndala a été condamné, le 20 juillet 2021, à 2 ans de prison ferme et une amende de 500 000 FC avec arrestation immédiate "pour incitation à la désobéissance civile".
Interpellé à son domicile de Bibwa (banlieue Est de Kinshasa) dimanche 18 juillet, il a été jugé en procédure de flagrance au Tribunal de paix de Kinkole.
Le grief mis à sa charge, c'est une vidéo où Jacky Ndala appelait ses partisans du district de la Tshangu à des actions visant à contrer la proposition de loi sur la nationalité Congolaise.
La mise en garde
"J'espère que le temps que vous avez passé en prison a été un moment pour changer de comportement. Celui qui, demain ou après demain, va reprendre les mêmes actes pour lesquels il s'est retrouvé ici, il ne bénéficiera plus de la grâce. Il sera considéré comme récidiviste et restera donc épuiser la totalité de la peine lui infligée", a prévenu le vice-ministre de la Justice, Amato Bayubasire, lors de cette cérémonie de libération.
Celui-ci, a par ailleurs indiqué qu'en principe, c'est plus de 200 personnes qui doivent sortir, parce que "le lundi 20 juin prochain, je retournerai ici pour que tous les autres puissent sortir", a-t-il alors promis.
Se dessaisir des cas benins
Ainsi, il propose que "que les magistrats se dessaisisent des cas benins, que les parquets puissent envoyer les réquisitions aux fins d'emprisonnement à la prison pour des détenus dont les arrêts sont déjà rendus, que le transfèrement se fasse pour un bon nombre de condamnés vers les prisons des provinces, aussi appelé transfèrement croisé, que les propositions de libération conditionnelle soient traités avec rapidité, parce qu'en termes de mesures d'aménagement des peines, nous n'avons qu'une seule mesure qu'est la libération conditionnelle, la grâce étant une exception".
Joseph Youssufu a, en outre, rappelé que "la prison centrale de Makala ne fut construite pour n'accueillir que 1500 pensionnaires, mais aujourd'hui, elle en regorge 9212 dont 206 femmes avec enfants accompagnant leurs mères, 498 mineurs dont 8 filles, 1600 inculpés, 4603 prévenus et 2265 condamnés".