"Aujourd'hui, la Cour (de cassation) a constaté, après instructions que ces faits (reprochés à Franck Diongo dont séquestration des militaires de la Garde républicaine à son domicile) sont imaginaires. Donc, la Cour suprême de justice avait commis une erreur judiciaire grave et qu'il fallait rectifier. La Cour de cassation, siégeant en matière de révision, a rectifié cette erreur judiciaire. Franck Diongo devient un homme libre", annonce, sur TOP CONGO FM, Me John Omehata, avocat du président du parti politique Mouvement Lumumbiste progressiste (MLP).

"Nous devons initier une action pour réparer le préjudice qu'il a subi. Franck Diongo a été arrêté, jugé et condamné comme un vulgaire monsieur alors qu'il était député national en fonction. Et l'ancienne Cour suprême de justice l'avait condamné à la peine de 5 ans de servitude pénale pour arrestation arbitraire, détention illégale suivie de tortures", rappelle son avocat.

Il faut une réparation équitable

Alors qu'il avait été arrêté avec certains de ses militants, dont le sort n'est pas connu, John Omehata précise qu"'il avait été arrêté avec 15 combattants de son parti politique, mais ils ont été jugés séparément. 8 ont été acquittés et 7 condamnés. Nous devons aussi initier une action en réparation pour eux. Le préjudice que ces gens ont subi sont énormes et demande une réparation équitable".

Arrêté le 19 décembre 2016, date de l'expiration du deuxième mandat de l'ancien président Joseph Kabila, dans sa résidence, Franck Diongo avait lancé la veille un appel à manifester pour faire partir le Chef de l'État de l'époque du pouvoir. Il avait été condamné à 5 ans de prison, alors que le ministère public avait requis 15 ans de prison. Le procès s'est tenu à la Cour suprême de justice en procédure de flagrance, obligatoire pour un député sans que la levée de son immunité parlementaire ne soit obtenue de l'Assemblée nationale. Après avoir passé deux ans et demi en prison, il a été gracié en mars 2019 par Félix Tshisekedi. Pas suffisant à ses yeux, il a tenu à être acquitté.

Dieumerci Lusakumunu