"J'irai à la rencontre de Kabila, Fayulu, Katumbi, Muzito" (Franck Diongo)
Politique
le 26/07/2022 à 16h19

"Je vais les rencontrer pour leur expliquer mes intentions et recueillir le point de vue de chacun d'entre eux. On aura des termes de référence. Mais l'objectif premier, c'est contrer la dictature de Félix Tshisekedi, s'opposer à l'occupation et la balkanisation".
Mea culpa
Mea culpa
En attendant, le Leader du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP) qui se réclame de l'idéologie d'Etienne Tshisekedi (le Père de l'actuel Chef de l'État), bat sa coulpe.
"Je demande pardon à tous les Congolais qui ont été offensés par mes propos depuis que je suis en politique de 1990 à nos jours. Je pardonne également à tous ceux qui m'ont offensé depuis mes débuts en politique jusqu'aujourd'hui".
Pour le reste, l'homme qui a eu à annoncer "à la ville et au monde" son divorce d'avec Félix Tshisekedi, le lundi 18 juillet dernier, il y a donc tout juste une semaine, répète le discours du "bilan otalement négatif" qu'il tient depuis.
À la question de savoir si son désaveu assez tardif, aux dires de certains observateurs, n'est pas simplement la traduction d'une "frustration" de pas avoir décroché quelque poste politique, Franck Diongo rétorque : "il n'y a personne à qui j'ai remis mon CV pour être engagé. Je crois être le seul opposant qui durant 30 ans, n'a jamais accepté d'être nommé".
Le président du MLP, qui du reste, brigue la présidence de la République, tient à lever l'équivoque sur son "ingratitude" vis-à-vis de Félix Tshisekedi qui l'a sorti de prison.
"Ça n'est pas la première fois que Franck Diongo est libéré de prison", commente-t-il.
"J'avais remercié Félix Tshisekedi pour ma libération par grâce présidentielle. Mais, il faut noter que je ne suis pas lié après ces remerciements. C'est tout. Parce qu'en fait, explique-t-il, le Président Tshisekedi ne m'a pas accordé une faveur, il était obligé de le faire parce que c'était l'application d'une résolution de l'accord de la CENCO qui avait exigé qu'on libère les prisonniers politiques et accepte le retour des exilés".
En plus, "la grâce présidentielle que Franck Diongo avait obtenu, ne me rendait pas éligible. Aujourd'hui, Franck Diongo est candidat président de la République tout simplement parce que j'ai obtenu la révision (de mon procès), que je suis blanchi. Et même dans le cas où la grâce présidentielle ne m'aurait pas été accordée, mon emprisonnement aurait pris fin en décembre 2021 et je serai en liberté aujourd'hui", lâche-t-il.
Éric Lukoki