"Nous devons orienter nos efforts vers l'accroissement des industries manufacturières pour diversifier notre économie au lieu de se contenter d'épuiser nos minerais et de les exporter vers d'autres pays", telle est la recette de Marcellin Bilomba, Conseiller principal du Chef de l'Etat en charge de l'économie et finances pour résoudre durablement la crise économique à laquelle fait face la RDC à la suite de la pandémie de covid-19.

Invité du Grand débat, sur TOP CONGO FM, ii s'est appesantie sur les "solutions pour arrêter la chute du franc congolais face aux devises étrangères" et note que "quand on regarde l'histoire économique du monde, les pays qui ont connu des taux de Produit intérieur brut (PIB) élevé, ce sont des pays qui, par moment, ont accru le niveau de la manufacture. La variable économique manufacture est corrélée entre tous les pays qui ont connu des taux de PIB élevés", argumente-t-il.
"Nous sommes forts en agriculture, Nord, Sud, Est, Ouest, nous produisons. Mais ces produits agricoles périssent, n'arrivent pas là où la grande consommation les attend parce qu'il manque la manufacture de transformation pour que la tomate produite à Mbanza-Ngungu ne puisse pas pourrir (sur place). Il faudrait qu'on ait de manufacture de transformation pour qu'on ne puisse pas importer de la tomate. C'est une lacune qu'il va falloir corriger", pointe le conseiller économique du Président Tshisekedi.

Il assure que l'implémentation de cette "industrie manufacturière" ne prendrait pas "beaucoup de temps".

D'après Marcellin Bilomba, "le déséquilibre que nous vivons, aujourd'hui, ne commence pas avec la covid-19".

Il estime que "ça vient de très loin. Nous n'avons jamais repensé la refondation économique de notre pays, dans le tissu productif. La covid-19 est une goutte d'eau qui vient tout simplement montrer la défaillance du leadership qui a manqué depuis 1960 pour projeter le pays dans un développement plutôt pérenne, résilient (et) intéressant".

Il admet que "la Covid-19 n'est qu'un choc exogène qui affecte l'offre des biens et services (et) bouleverse tout le tissu économique congolais (...), on n'aurait pu anticiper sur plusieurs choses".

Envisager des mécanismes non-conventionnels

"Dans le cas comme le nôtre, il ne faudrait pas se contenter, se cramponner dans des politiques classiques, il faudrait plutôt user des connaissances et les adapter à la situation de notre environnement, (en envisageant) des politiques non-conventionnelles", propose le conseiller principal en charge de l'économie et finances du Chef de l'Etat

Dans cette perspective, il avance l'idée "d'un contact direct avec les gens qui tiennent l'économie du Congo (en l'occurence) la Fédération des entreprises du Congo (FEC) pour comprendre les vrais problèmes qui rongent le système productif, pour comprendre les soucis des sociétés, ndustries afin d'apporter une solution directe en contrepartie, on recevra de ce tissu économique industriel, l'espoir de pouvoir augmenter la productivité".




Eric Lukoki